L’époque courante de plantation des rosiers s’étend de la fin octobre à la fin avril, à l’exception des périodes de grand froid ou de pluie abondante. La mise en place en automne amène une floraison plus belle et plus précoce dès l’année suivante.
II est préférable de planter avant l’hiver dans les terrains qui se dessèchent rapidement au printemps et dans les jardins où on ne va que de temps en temps. Les arbustes ont le temps de s’enraciner en hiver et au début du printemps avant que n’arrivent la période de chaleur. Ils sont plus aptes à résister au manque d’eau, en votre absence.
Les rosiers en conteneurs ou en pots peuvent être plantés toute l’année, même en plein été, à condition d’être arrosés suffisamment jusqu’à leur bonne reprise. +
Le choix de l’emplacement
Pour bien fleurir, les rosiers réclament de l’air et du soleil. Réservez-leur un emplacement bien dégagé. En endroit ombragé ou à exposition nord, près de grands arbres, ils poussent difficilement et donnent une maigre floraison. Évitez aussi les expositions très ensoleillées, brûlantes, par exemple au pied d’un mur plein sud.
Sans être particulièrement exigeants quant au sol, ils préfèrent les terres franches, plutôt un peu lourdes. Ils n’aiment ni les sols trop calcaires, ni ceux trop acides.
La préparation du terrain
Préparez le terrain un peu à l’avance, 2 à 3 semaines avant la plantation. Effectuez un défonçage à une profondeur de 50 cm environ.
Incorporez une bonne fumure comprenant de l’humus ainsi que de l’engrais complet spécial pour rosiers. Surtout ne mettez pas de fumier ou d’engrais au contact direct des racines, au moment de la plantation, vous risquez de causer de graves brûlures aux plantes.
Si vous avez une terre ne convenant pas aux rosiers, modifiez-la par d’importants amendements ou remplacez-la, ce qui est possible pour quelques arbustes.
Dans le cas où une armature est nécessaire (grimpants ou pleureurs), réalisez-la avant la plantation.
Pour un seul rosier, vous pouvez vous contenter d’un trou de plantation cubique de 50 à 60 centimètres de côté. Cependant n’oubliez pas que les racines dépassent rapidement ces limites et atteignent le reste du terrain. Si ce dernier est de mauvaise qualité, l’arbuste peut en souffrir et même dépérir rapidement.
La plantation du rosier : les étapes
Avant de mettre en place les rosiers buissons, rognez légèrement leurs racines et supprimez celles qui sont cassées ou abîmées. Taillez les branches à 20-25 cm du point de greffe. Pralinez. Procédez ensuite ainsi :
- Creusez un trou dans le sol préparé à l’avance suffisant pour que les racines s’y trouvent à l’aise. Placez le rosier afin que la naissance des rameaux (point de greffe) se trouve très légèrement au-dessous du niveau du sol.
- Comblez le trou en faisant en sorte que les racines restent bien étalées. Elles doivent être séparées entre elles par de la terre légère. Tassez sans exagérer de façon à ce que le rosier tienne bien dans le sol.
- Arrosez copieusement même par temps humide.
- Après quelques heures, lorsque l’eau a pénétré dans le sol et que la terre a repris une apparence normale (on dit qu’elle s’est ressuyée), buttez sur une vingtaine de centimètres de hauteur. Le débuttage s’effectue au printemps, au départ de la végétation.
En cas de plantation tardive
La plantation tardive au printemps (mars-avril) demande des précautions supplémentaires en raison du risque de dessèchement des rameaux avant que les racines aient eu le temps de remplir leurs fonctions :
- Coupez les rameaux très courts, à une dizaine de centimètres de la base. Il suffit qu’il reste deux ou trois yeux par rameau ou même un seul.
- Recouvrez entièrement les rameaux aussitôt la plantation avec de la terre meuble ou, mieux encore, avec de la tourbe humide. Les plantes sont ainsi protégées du soleil et des vents désséchants. Les yeux se développent à l’abri. Dès que les pousses sortent franchement, débuttez progressivement.
Pour les rosiers tiges ou pleureurs, enterrez la naissance des racines de 20 à 25 cm et fixez la tige à un tuteur placé à l’avance. Dans les contrées à hiver rigoureux, la tête de ces rosiers doit être protégée de paille (ou d’un matériau isolant) et recouverte d’un capuchon de papier kraft ou de plastique. La taille des rameaux est effectuée comme celle des buissons.
Pour les rosiers grimpants, coupez les rameaux à 50 cm de longueur et procédez à un buttage sur une vingtaine de centimètres.
Il est des cas où vous ne pouvez planter vos rosiers dès qu’ils sont en votre possession (brusque période de gel, terrain non préparé, etc.) Si le gel est en cause, placez vos rosiers dans un endroit frais (cave par exemple) et recouvrez-les de sable ou de tourbe légèrement humide, en laissant simplement dépasser l’extrémité des rameaux. Si c’est le sol qui n’est pas prêt, mettez vos rosiers en jauge au jardin, c’est-à-dire enterrez-les, couchés dans une tranchée, et recouvrez-les de terre. D’une façon comme de l’autre, vous pouvez conserver ainsi vos rosiers plusieurs semaines sans risque.
Les distances de plantation
Les distances de plantation varient suivant les variétés. Pour obtenir un bel effet de masse tout en permettant un développement normal des arbustes, observez les écartements suivants en tous sens :
- 20 à 25 cm pour les miniatures,
- 40 à 50 cm pour les buissons,
- 60 à 80 cm pour les arbustes,
- 80 cm à 1 m pour les tiges,
- et 2 à 3 m pour les grimpants.
En massifs ou plates-bandes, plantez en quinconce pour éviter les vides.
Le remplacement d’un rosier
Si vous voulez mettre un rosier à la place d’un autre, vous devez changer la terre sur un important volume, au moins sur une surface d’un diamètre de 60-70 cm et une profondeur de 50 cm.
Si le rosier enlevé était malade ou mort, il est préférable d’attendre quelques années avant d’en remettre un autre.
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