Nombre de maisons, anciennes ou de type industrialisé, ne comportent en guise de plancher dans leurs combles qu’un sommaire assemblage de planches ou de panneaux. Une bonne solution lorsque l’on veut régulièrement utiliser l’espace sous toiture : poser un parquet massif. Et s’il est isolant, ce sera encore plus agréable pour les habitants !
Qu’il s’agisse de rendre des combles habitables, de s’en servir comme local de rangement ou juste de limiter les déperditions thermiques, dans la plupart des cas la solution de simplicité consiste à fixer des panneaux d’aggloméré sur les solives.
Un véritable parquet massif est certes un peu plus coûteux et plus long à mettre en œuvre, mais il est infiniment plus esthétique et confortable. Par ailleurs, en cas d’aménagement, il rend superflu tout revêtement de sol textile ou plastique.
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Rien ne se perd !
Contrecoup du grand succès des parquets minces, la production industrielle de parquets massifs a connu une grosse déprime qui a engendré d’importants volumes de « déclassés ».
Faisant l’objet de promotions spectaculaires, ces déclassés présentent en revanche quelques défauts que l’on trouve surtout dans les bois résineux : nœuds trop nombreux, suintement de résine, petits gauchissements, rabotage imparfait, enfoncements ou cassures légères sur les languettes et les rainures…
Mais ces disgrâces, mal venues dans les pièces « nobles » de la maison, sont parfaitement acceptables (et souvent rectifiables) dans des locaux à usage fonctionnel ou bien strictement familial.
Les parquets (déclassés ou non) sont disponibles en diverses épaisseurs, largeurs et longueurs de lames. Pour un travail rapide, on choisira les dimensions de lames les plus généreuses et pour l’économie, on les posera « à l’anglaise » : pas de chutes perdues. Si l’on est prêt à accepter quelques pertes, on pourra opter pour une pose « à coupe de pierre » : alternement régulier en quinconce.
Tout se transforme !
Le parquet massif était autrefois cloué sur Lambourdes. Si les vis (dont la production mécanique ne débuta qu’à la fin du XIXe siècle) avaient existé ou été moins onéreuses, la tradition ne s’en serait sûrement pas privé.
Choisies de type à filetage intégral et auto-tarodeuses, elles assurent une fixation plus rapide et efficace. En outre, elles éviteront les fâcheux grincements qui surviennent tôt ou tard dans ce type d’ouvrage.
Selon la nature et les qualités de planéité des solives existantes ou – c’est parfois le cas – s’il s’agit d’une dalle, vous serez amené à poser çà et là des éléments correcteurs de mise à niveau (en aggloméré ou contreplaqué par ex.).
Pour une pose sans problème des lames, il faut aussi que les lambourdes soient bien horizontales : vérifiez-le à l’aide d’une règle de maçon promenée en tous sens. S’il ne vous a pas été vendu comme tel, traitez votre parquet (après la pose !) avec un produit d’imprégnation contre les moisissures et les champignons.
Un peu plus tard, vous y appliquerez la finition de votre choix : encaustique, Iasure, vernis… ou même peinture.
Le sens de la pose
Compte tenu de l’orientation habituelle des solives, la pose la plus courante s’effectue dans la longueur de la pièce mais elle n’a rien d’obligatoire. Elle peut être inversée pour des raisons pratiques ou esthétiques (sens d’éclairement direct par exemple), même s’il faut prévoir des lambourdes nouvelles qui soient perpendiculaires aux lames.
Un élément à prendre en compte, si l’on envisage de construire des lucarnes ou d’installer des fenêtres de toit.
Dans tous les cas, l’écartement nécessaire entre lambourdes doit être au maximum de 50 cm Pour des lames de 20 mm d’épaisseur et de 60 cm pour des lames de 26 mm (normes les plus courantes).
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