D’origine, les menuiseries offrent rarement un niveau de protection suffisant contre l’effraction. De nombreux équipements ou accessoires permettent de les renforcer, qui offrent des degrés de sécurité différents… à des coûts non moins variables !
Un volet facile à forcer, une porte de garage un peu faible ou un soupirail insuffisamment défendu attirent irrésistiblement un cambrioleur en maraude. Inutile donc de tout miser sur une porte blindée… Dans une maison, toutes les ouvertures doivent être protégées.
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Le cylindre
La première étape consiste à remplacer le cylindre (ou barillet) standard de la serrure par un modèle de même longueur en acier spécial, renforcé contre le perçage et l’arrachement. Plusieurs niveaux techniques sont proposés, dont la résistance est déterminée par le type de clé : magnétique, à fouillot, incopiable avec carte de propriété, etc.
Pour augmenter la résistance à l’arrachement du cylindre, il est bon d’équiper son extrémité extérieure d’une rosace de protection, vissée à travers la porte.
Les verrous classiques
Les verrous traditionnels comportent un bouton intérieur et une clé extérieure ou deux entrées de clé. Ils apportent un surcroît de sécurité aux zones les plus vulnérables de la porte : ses tiers inférieur et supérieur. Choisissez-le avec contreplaque de protection extérieure à visser à travers la porte.
- Premier pas vers la serrure multipoints, certains verrous actionnent deux pênes simultanément : un latéral et un vertical (haut ou bas). Ils sont vendus à l’unité ou par paire.
- Le verrou n’est pas la panacée ! Il faut évidemment que la gâche résiste à l’arrachement… C’est le cas des modèles à têtière ou des renforts spéciaux, fournis avec le verrou ou à ajouter « en renfort« . L’ancrage s’effectue alors à la fois sur la face du dormant et, perpendiculairement, dans sa feuillure.
Les serrures multipoints
Verrous et serrure peuvent céder la place à un ensemble multipoints, de préférence homologué A2P. Ce « bloc de fermeture » ne comporte qu’une seule serrure qui actionne un pêne haut, un pêne bas, ainsi qu’un ou plusieurs pênes latéraux (de I à 5).
- Le diamètre et la composition des pênes (acier anti-sciage par ex.) ainsi que la sophistication du cylindre justifient des différences de prix importantes, surtout les serrures qui disposent d’une tringlerie apparente. Plus esthétiques et plus chères, les serrures carénées fonctionnent suivant le même principe. Elles disposent en outre systématiquement d’une gâche filante vissée sur toute la hauteur du dormant ou fixée dans la maçonnerie.
- Comparables à celles des portes blindées, les serrures multipoints les plus performantes comportent des particularités techniques comme le pêne central équipé de rouleaux anti-sciage ou les pênes latéraux à crochets et mouvements opposés, etc.
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Les renforts de porte
Les serrures et verrous les plus performants ne servent pas à grand chose sur une porte facile à dégonder. D’où l’intérêt des cornières anti-pince et des renforts de paumelles. Vendues en kit, les cornières anti-pince, à adapter aux dimensions de la porte, empêchent l’introduction d’un pied de biche entre l’ouvrant et le dormant. Selon le modèle, elles se fixent avec des boulons à tête plate ou comportent des inserts filetés soudés.
Les renforts de paumelles empêchent le dégondage côté articulation. Elles se composent de deux plaques : une à visser dans le chant de la porte et l’autre, en face, sur le dormant. La plaque de l’ouvrant est munie de deux tétons qui s’engagent dans la plaque du dormant.
Les verrous de fenêtre
Une fenêtre facile d’accès devrait être équipée, soit d’une poignée verrouillable (si la crémone est encastrée), soit d’un blocage de crémone lorsque celle-ci est apparente.
Dans le même esprit, le verrou de baie coulissante se fixe au bas du montant de l’ouvrant et empêche l’ouverture… ils compliquent à coup sûr la tâche des cambrioleurs, à condition bien entendu de ne pas laisser la clé dessus !
Grilles et barreaux
Généralement dépourvus de volet, les petites fenêtres ainsi que les vitrages de portes d’entrée ou de portes de garage doivent eux-aussi être protégés. Il n’est pas obligatoire de faire appel à un serrurier, les grilles sont disponibles sur mesure jusqu’à des dimensions relativement importantes, par exemple : 2, 13 x I ,60 m. En fers carrés pleins ou en acier plat, les modèles courants sont plus ou moins ouvragés.
A noter : l’existence de barreaux incorporant un tube rond qui tourne librement sous les dents de la scie en cas de tentative de découpe.
Selon le modèle de grille, la fixation s’effectue à l’intérieur de l’ouverture (en tableau) ou sur la façade, par scellement ou au moyen de vis indésserrables.
Les barres de sécurité
L’espagnolette d’un volet battant n’offre qu’une protection assez relative à l’effraction. Elle peut être renforcée à l’aide d’une barre de sécurité. Divers modèles sont proposés. Le plus simple repose sur des supports, vissés au dos des battants. La barre devant être retirée à chaque ouverture, elle est assez contraignante à utiliser.
Plus adaptés à une utilisation quotidienne, les modèles relevables ou « fléaux » restent solidaires du volet. Ils se composent de barres en une ou deux parties selon la largeur de l’ouverture. Un verrou à clé est souvent proposé en option. Suivant sa longueur, ce type de barre convient également aux persiennes et aux portes de garage à vantaux.
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