Le revêtement d’une façade est aussi important pour la maison que les fondations ou le toit. Mis à part l’aspect esthétique, sans cette protection, il n’y a pas d’étanchéité, et l’on peut craindre des désordres à court terme ! Mieux vaut donc prévenir que guérir !
Hormis les matériaux naturels, terre, brique, bois ou pierre, tous les éléments utilisés en construction doivent impérativement être recouverts d’une couche de protection. Sa nature, sa teinte et son épaisseur dépendent de nombreux facteurs caractéristiques techniques du mur porteur, habitudes régionales, exposition, régularité de la sous-face, sans oublier le budget dont on dispose !
Quel revêtement ?
Les revêtements de façade désignent toute couche superficielle rapportée sur un support maçonné pour le protéger, l’uniformiser et le décorer. Ils peuvent être classés en différentes familles.
- Les enduits traditionnels d’imperméabilisation sont des revêtements séchant sous l’action de l’eau de gâchage (comme le ciment ou la chaux hydraulique) ou du gaz carbonique de l’air (chaux aérienne). Ils s’appliquent en trois couches ayant des dosages divers (gobetis, corps d’enduit et finition), et jouent simultanément le rôle de parement et d’imperméabilisation. Leur forte épaisseur finale (30 à 40 mm en moyenne) leur permet de couvrir les grosses irrégularités du support, tels les joints, bavures de ciment, etc.
- Les enduits d’imperméabilisation bicouches, de même composition que les traditionnels, s’appliquent en deux passes elles aussi avec des dosages différents. D’une épaisseur de 15 à 25 mm, ils sont moins couvrants que les précédents mais parviennent déjà à couvrir les défauts de planéité. Ils sont en général recouverts d’une finition mince, type peinture ou crépi.
- Les enduits monocouches, sont vendus prêts à gâcher. Attention à leur appellation : ils se projettent quand même en deux passes, mais du même produit. L’épaisseur finale, de 10 à 15 mm, les destine aux maçonneries régulières.
- Les revêtements plastiques épais (ou RPE) sont aussi qualifiés de crépis plastiques. Ce sont des enduits à liant synthétique (à base de résines qui se polymérisent au contact de l’air). Prêts à l’emploi, ils s’appliquent sur des fonds bien dressés, dans des épaisseurs comprises entre 2 et 6 mm. Selon les goûts et les habitudes régionales, ils peuvent être ribbés, tramés ou granités au rouleau, tirés et lissés à la taloche, grattés, etc.
- Les revêtements semi-épais (ou RSE), pelliculaires, sont encore appelés crépis fins décoratifs. Ils s’apparentent à des peintures chargées en pigments minéraux. L’épaisseur finie va de 0,5 à 1,5 mm, pour ces produits généralement appliqués au rouleau, sur des fonds parfaitement lisses.
- Les peintures extérieures, applicables en plusieurs couches à la brosse ou au rouleau, ont aujourd’hui plusieurs fonctions associées. Ce sont des produits pelliculaires, généralement microporeux pour laisser respirer le support, qui exigent une parfaite régularité et une grande propreté des surfaces à recouvrir. La plupart sont capables de dissimuler les microfissures et de suivre les infimes mouvements de la maçonnerie. Parmi les plus courantes, on distingue surtout les acryliques et les pliolites. Toutes deux présentent un aspect mat, mais la seconde est, en plus, « autolavable » les salissures sont rincées à la première pluie, avant de pouvoir s’incruster. Plus récentes, les peintures au siloxane présentent des qualités hydrofuges encore supérieures. Et il semblerait qu’elles offrent également une meilleure tenue dans le temps.
Les goûts et les couleurs
Contrairement à ce que l’on pense bien souvent, la réfection d’un ravalement peut être soumise à déclaration de travaux en mairie. En effet, l’originalité n’est pas admise dans un périmètre sous tutelle de l’Architecte des Bâtiments de France. Tout, après, n’est qu’affaire de tolérance de la part des services de l’Equipement, dans la mesure évidemment où les choix ne sont pas volontairement provocateurs.
Mais, plus simplement, il y a le bon sens, le site, la région et sa culture. Alors, avant d’entreprendre tout travail si l’on n’est pas sûr de soi, ou, encore, que l’on a besoin de conseil malgré une bonne connaissance de la région, un déplacement rapide au service technique de la mairie peut éviter de commettre des fautes de goût.
Isoler, protéger, décorer
Un bardage ou une vêture est un parement extérieur en métal, matériau synthétique, terre cuite… fixé sur une ossature en bois ou métal. Ainsi, sur des façades dégradées ou très exposées, la pose d’un bardage limite les réparations et réalise du même coup la finition. Les éléments s’emboîtent les uns dans les autres et constituent donc une peau étanche, mais « respirante« , pour les habitations, un isolant thermique est généralement inclus dans les panneaux, à moins qu’il ne soit posé entre les éléments de l’ossature, selon les systèmes.
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