Les rosiers que vous admirez sont généralement greffés sur un églantier rosa canina, qui n’est rien d’autre qu’un rosier sauvage. Souvent, il arrive que le porte-greffe soit plus vigoureux que la variété greffée. C’est à qui l’emportera ! Le porte-greffe, dans sa rage de pousser, développe des tiges appelées drageons ou gourmands et qui apparaissent sous le bourrelet de greffe. Vous devez aussitôt les supprimer, en les coupant le plus près possible de leur base. Explications !
Comment reconnaître un gourmand ?
Généralement, le drageon est une pousse de couleur plus claire, plus vigoureuse et très épineuse. Mais vous le distinguerez plus sûrement à son feuillage : la feuille, comme celle des rosiers, est composée, mais au lieu d’avoir cinq petites feuilles (ou folioles), elle en a sept.
Sectionnez bien le gourmand, par exemple avec un couteau bien affûté ou une serpette bien tranchante, en le coupant le plus ras possible. S’il a pris naissance sur une racine, et non sous le bourrelet de greffe, n’hésitez pas à déraciner la racine porteuse du gourmand.
Qu’arriverait-il si vous laissez les gourmands ?
Lorsqu’il y a lutte, il y a généralement un vainqueur. Dans ce cas précis, le porte-greffe accapare la sève qui devrait profiter à la variété greffée ; celle-ci s’affaiblit, le porte-greffe, en revanche, gagne en vigueur… Puis un beau matin, le beau rosier a disparu au profit d’un vulgaire églantier. Une seule possibilité : greffer à nouveau une variété sur le porte-greffe.
Sur les rosiers tiges, qui sont greffés en tête, soit sur une demi-tige une tige d’églantier de 60 cm à 1,20 m, les gourmands peuvent apparaître sur tronc : coupez-les dès qu’ils pointent le bout de leurs feuilles. Et sans pitié.
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