Les particuliers apprécient fortement le chauffage au bois depuis quelques années. Ce n’est toutefois ni un avantage pour leur portefeuille ni pour les fournisseurs de pellets. En d’autres termes, se chauffer grâce à la combustion des granulés a connu une telle recrudescence que s’en procurer et en produire était devenu un véritable parcours du combattant. On vous donne l’évolution des prix des pellets à cette période de l’année 2023.
Le pellet : un moyen de chauffage économique et écologique
Se chauffer au bois de chauffage est promptement recommandé par les autorités. En comparaison aux autres moyens courants pour réchauffer un intérieur, utiliser des pellets pour générer de la chaleur possède de nombreux avantages.
La chaudière à bois permet de réduire les factures énergétiques d’un ménage. Ce sont près de 30 % d’économies qui sont réalisées sur une année. Il faut évidemment compenser les gains octroyés par l’installation de ce moyen de chauffage avec les dépenses supposées pour l’achat du matériel favorisant la combustion.
Par ailleurs, c’est l’une des manières connues les plus écoresponsables de se chauffer à côté des différentes pompes à chaleur du marché. Le bois est classé comme une ressource naturelle quasiment inépuisable.
Dernièrement, le prix des pellets a connu un changement à la hausse en parallèle de son taux de production. La cause en est simple.
De 2004 à 2022, la consommation moyenne des foyers français est passée de 0,1 Mt à près de 2,5 Mt. Pour les années à venir, l’élan ne promet pas de s’estomper.
Prix du pellet : une justification contextuelle
Entre 2022 et 2023, le prix des pellets s’est vu augmenté à hauteur de 3 fois son montant initial. La contextualisation enjoint des facteurs de conjoncture tels que la disponibilité, la demande des granulés et le manque de production en temps voulu.
Il ne faut ainsi pas s’étonner des taux fulgurants que le prix du sac de pellets a pu atteindre au cours des derniers mois. Un sac pouvait atteindre 12 € voire 15 €.
Il faut comprendre que bien que le pellet soit considéré comme un moyen de chauffage écologique, il n’est pas sous une forme brute. En ce sens, les distributeurs du marché ne l’extraient pas sous cette forme à la nature.
La transformation qu’il subit en usine et la hausse du coût des différentes énergies vaut aussi à la tarification de production de pellets d’augmenter.
Lors de sa production et son transfert, le pellet demande :
- de l’électricité pour faire fonctionner les séchoirs et les presses,
- du pétrole pour être transporté et conditionné.
Un pays est rarement autosuffisant sur une année dans sa production de matière première telle que le granulé de bois.
Le contexte énergétique ne se limitait pas à la hausse de l’énergie. Cela a créé une “panique” auprès des ménages qui pensaient ne pas avoir de quoi se chauffer en hiver. On peut faire référence à l’effet boule de neige.
Les consommateurs se sont pris largement à l’avance pour s’approvisionner de cette ressource et faire des stocks. Cela a eu pour conséquence de générer des ruptures de stocks et la hausse des prix proportionnellement à la rareté des granulés au cours de cette même période.
Le prix du pellet en 2023 : un retour à la normale est annoncé
Le retour à la normale se fait progressivement et par région selon la demande locale. Les tarifs passent à environ 7,5 € par sac de granulés de bois. Cela est pour le plus grand plaisir des ménages ayant recours à ce moyen de chauffage.
Les montants replacent le pellet face à la concurrence. Avec l’augmentation des coûts de production et de son prix de vente, cette ressource avait perdu de sa compétitivité face aux concurrents du secteur énergétique : le fioul et l’électricité.
La courbe de la demande étant à la hausse, les entreprises productrices et distributrices de granulés devraient continuer dans la lancée durant les prochaines années. À l’horizon 2028, il est prévu que la consommation nationale de la ressource de bois soit doublée. Ce qui place les producteurs dans une situation incertaine.
Une extension des lignes de production ainsi que la mise en place de nouvelles unités de granulation devraient prochainement être programmées au calendrier afin de réduire le risque d’éventuels futurs déséquilibres. Le prix ne risque plus d’exploser dans les prochaines semaines.
Le centre n’est pas toujours au milieu ; à preuve le chauffage central qui est toujours le long des murs