Clap de fin pour Habitat : la célèbre enseigne de décoration tire sa révérence. Cette décision concerne pas moins de 25 boutiques qui ont mis la clé sous la porte dans l’ensemble du territoire français. La question se pose désormais sur le devenir des stocks invendus et des commandes en attente.
Habitat : l’enseigne de déco et d’ameublement ferme ses portes
Le 28 décembre dernier, le tribunal de commerce de Bobigny a rendu son verdict. En difficulté depuis plusieurs mois et sans « aucune possibilité d’élaboration d’un plan de redressement » l’enseigne de décoration est placée en liquidation judiciaire.
Cela signifie concrètement « une absence de trésorerie et l’impossibilité d’utiliser la marque […] La société ne réalise plus de chiffre d’affaires », comme l’indique le jugement.
Selon Libération, cette décision a entraîné la suppression d’environ 380 emplois et la fermeture de 25 boutiques en France.
Pour rappel, de nombreux collaborateurs avaient auparavant exprimé des inquiétudes quant à la gestion déficiente du nouveau dirigeant de l’entreprise.
Ce dernier, malgré un investissement substantiel d’environ 12 millions d’euros dans le projet, n’a pas su redresser la situation critique de l’enseigne.
L’ancien président directeur général, Thierry Le Guénic, a expliqué son échec par une lettre adressée à l’AFP, évoquant un contexte économique défavorable ainsi que des résistances récurrentes au niveau interne.
Qu’adviendra-t-il des invendus ?
La liquidation de l’enseigne Habitat n’est pas un cas isolé, car plusieurs autres enseignes ont également subi le même sort.
C’est le cas notamment de l’enseigne de made.com qui a dû revendre ses produits à bas prix à l’enseigne NOZ avec des rabais de 50-70 %.
En ce qui concerne la firme en elle-même, il est fort probable que de nombreuses personnes ne verront pas les produits achetés et que les chances de remboursement sont très minimes.
Selon le tribunal de commerce de Bobigny, les enjeux financiers liés aux commandes non honorées sont considérables. Les clients ayant versé des acomptes se trouvent en effet confrontés à un total de pertes s’élevant à 9 millions d’euros.
Selon le journal Libération, une ancienne employée de la société a indiqué que l’entreprise a réalisé des ventes tout au long de l’année, malgré une pénurie de stocks.
Habitat suivra probablement le même parcours que Made, dans le sens où les derniers stocks seront revendus à petit prix par un éventuel grossiste ou par un concurrent.
Malik Guelil, avocat en droit des sociétés et spécialiste des entreprises en difficulté, a apporté quelques détails à Capital. Il a souligné que la mise en liquidation judiciaire d’une entreprise marque l’arrêt définitif de ses activités commerciales.
Ainsi, dans le cas d’Habitat, cela implique que l’ensemble de son patrimoine est désormais entre les mains du liquidateur judiciaire, désigné spécifiquement par le tribunal pour cette tâche.
Ce responsable aura pour mission de procéder à la vente des stocks restants de l’entreprise, dans l’objectif de générer des fonds nécessaires au remboursement des créanciers de l’enseigne en difficulté.
Selon lui, les fournisseurs peuvent intégrer leur clause de réserve de propriété dans leur contrat pour « revendiquer la propriété de ce qui est vendu tant qu’ils n’ont pas été réglés ».
Où se procurer des pièces à prix cassé ?
Vous avez envie de retrouver les articles d’Habitat dans votre intérieur ? Il suffit de vous les procurer en seconde main. En effet, de nombreux particuliers ont mis en vente la moitié de leurs accessoires déco et meubles en vente avant même que l’enseigne ne soit en liquidation.
Dirigez-vous vers des sites spécialisés comme Le boncoin ou des brocantes pour vous procurer des pièces à prix réduit.