S’introduisant dans les fruits pour les dévorer de l’intérieur jusqu’à ce qu’ils tombent de l’arbre, le carpocapse du pommier peut même s’attaquer aux poiriers et aux abricotiers. Voici donc quelques conseils pour protéger vos plantations les plus vulnérables sans avoir recours aux insecticides.
Quels dégâts le carpocapse peut-il causer ?
Les papillons s’accouplent et pondent en moyenne 60 à 100 œufs. Ces derniers, une fois éclos, traversent le calice des jeunes feuilles pour creuser jusqu’au cœur des pommes et atteindre les pépins.
Vous pouvez reconnaître les pommes attaquées à un trou dont la bordure est rongée ou par la présence d’excréments. L’attaque favorise également l’apparition de pourritures secondaires.
En termes de récoltes, les feuilles atteintes tombent prématurément, obligeant à couper les parties infectées, ce qui réduit considérablement la qualité des récoltes.
Lors de la plantation d’arbres fruitiers en général, il est conseillé d’alterner les espèces et les variétés pour limiter la propagation des attaques.
Comment prévenir les attaques du carpocapse du pommier ?
Il existe plusieurs méthodes pour contrer une invasion de carpocapses. Par exemple, favoriser les prédateurs naturels tels que les mésanges ou les forficules, qui contribueront à éliminer ce nuisible.
Certaines cultures peuvent également vous aider à protéger vos pommiers, telles que les géraniums vivaces qui sont en plus résistants aux changements climatiques.
Dans le cas où vous disposez de grands vergers, vous pouvez installer un voile anti-carpocapse, d’avril à juin, durant la période de ponte de ce nuisible.
La taille de la maille du voile permet également de limiter les dégâts causés par la tordeuse orientale et les attaques d’oiseaux.
Il est aussi possible de suspendre des diffuseurs de phéromones qui viendront perturber les mâles ou simplement pulvériser vos fruitiers avec des produits contenant du saccarose pour renforcer leurs défenses.
Quelques pistes à considérer pour une stratégie de lutte biologique
Le traitement avec le bacille de Thuringe est une méthode efficace pour combattre une invasion de carpocapses. Appliquez-le directement sur les chenilles pour les éliminer.
L’utilisation d’un produit contenant le virus de la granulose (Carpovirusine) peut aussi cibler le système digestif du carpocapse sans nuire aux autres insectes.
Les nématodes, parasites des chenilles, peuvent également être utilisés pour éliminer celles qui descendent des pommiers pour hiberner.
Pendant l’hiver, les troncs des pommiers peuvent être enduits de produits à base de chaux ou d’huiles pour détruire les cocons.
Brosser les troncs durant l’été aide à éliminer tout refuge potentiel, réduisant ainsi les risques de prolifération.
Installer un gîte à chauves-souris peut être une excellente initiative à long terme, car ces animaux sont particulièrement friands du carpocapse.
Ce ravageur est très présent dans le sud de la France, où les températures élevées favorisent activement sa prolifération. Il est donc crucial d’effectuer des études préalables pour évaluer les risques associés à ce nuisible.