Pourquoi envoyer à la décharge les déchets du jardin, alors qu’ils constituent une source de richesse pour le sol ! Il suffit de les composter en respectant certaines règles. Explications complètes pour faire votre propre compost.
Le compost : qu’est ce que c’est ?
Durant le compostage, les matières animales et végétales se décomposent, puis se restructurent pour former un produit riche en humus. Cela suppose un équilibre entre plusieurs éléments.
Premier équilibre : entre l’humidité du tas et son aération. Gorgé d’eau, le tas se putréfie ; trop sec, les champignons (filaments grisâtres ou blanchâtres) se développent au détriment des bactéries.
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Deuxième équilibre : entre les éléments riches en carbone (C) et ceux riches en azote (N). Les premiers doivent dominer puisqu’un bon équilibre se situe dans un rapport C/N de 20 à 30. Pour obtenir ces équilibres, il faut veiller à la répartition des matériaux de base : les plus différents doivent se compenser en se mélangeant.
Dans les bons fumiers, la paille (carbonée – sèche) est mêlée aux déjections animales (azotées, riches en eau).
Si vous avez des matériaux trop secs : humectez-les progressivement jusqu’à ce qu’ils entrent en fermentation. L’utilisation de purins (végétaux ou animaux) apportera à la fois de l’eau et de l’azote.
Si vous avez des produits trop fins et/ou trop humides (tonte, fumier peu pailleux) : ajoutez des produits grossiers et facilitez l’évacuation de l’excès d’eau.
Comment procéder ?
Pour des petites quantités, le plus simple reste le silo à compost, cylindrique ou cubique*. Les parois doivent laisser passer l’air. Un silo très simple, avec des palettes de récupération (environ 1 m sur 1 m). Avec trois palettes, vous constituerez en quelques minutes les trois côtés d’un silo bien aéré que vous n’aurez plus qu’à charger par-devant.
* Certaines municipalités ou communautés de communes distribuent même des bacs à composter pour diminuer les quantités à traiter, et éviter que les déchets verts ne soient mélangés aux autres. Renseignez-vous en mairie (service nettoiement ou service espaces verts).
Pour de grandes quantités de matériaux à composter, il vaudra mieux confectionner un tas triangulaire.
Il aura une largeur de 1,20 à 1,50 m au sol pour une hauteur de 1 m environ, cette dimension permettant une évolution homogène. Cela sur la longueur que vous voulez.
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Au bout de quelques jours, le tas doit commencer à chauffer. S’il chauffe trop (plus de 60°C), il faut le remuer en ajoutant des matières carbonées. S’il reste froid, vous pouvez relancer la fermentation en y remélangeant des matières riches en azote. Cette phase d’échauffement dure quelques jours à quelques semaines. Pour accélérer la maturation, relancez-la en remuant et refaisant le tas. C’est après cette phase chaude que les lombrics se multiplient.
Le compost est alors demi-mûr, les matériaux de départ sont brunis, mais reconnaissables. Petit à petit, il prendra une consistance grumeleuse et homogène. C’est à ce stade qu’il faut l’utiliser. Ne tardez pas trop à faire votre compost…
Quand le froid s’installe, les micro-organismes se mettent au ralenti et la maturation ne peut pas s’amorcer dans de bonnes conditions.
Peut-on avoir recours à des activateurs de compost ?
Il y en a deux sortes
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- Les cocktails chimiques destinés à accélérer la décomposition des matières organiques (sulfate d’ammonium…) : ils ont un effet négatif sur les organismes vivants et donneront un compost assez pauvre en micro-organismes.
- D’autres produits visent, au contraire, à stimuler les processus biologiques grâce à plusieurs sortes de composants (oligo-éléments, préparations bactériennes, algues ou purins végétaux… .
Astuce : Vous pouvez activer votre compost en y incluant une bonne quantité de consoude ou d’ortie fraîches.
Les différents matériaux utilisables pour faire son compost
Pauvres en carbone et riches en azote :
- Végétaux tendres : engrais vert, tonte de gazon, ortiey consoude, choux
- Déchets domestiques : épluchures, fanes (tomates, carottes…),
- Produits animaux : déjections, fientes„.
De composition moyenne (carbone/azote = 25 à 30) :
- Fumier, feuilles tendres (frêne, aulne), mauvaises herbes.
Riches en carbone et pauvres en azote :
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- Pailles (céréales, Feuilles dures (chêne, bouleau, érable )
- Sciure et copeaux fins, (broussailles broyées, fougères, genêts, petit bois, écorces,
Attention : le bois ne doit rentrer qu’en faible proportion dans le compost, quelle que soit sa forme sciures, copeaux, écorces…
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