Élément vital pour la plante, qui y puisent leurs matières premières de leur subsistance, la terre prend une importance accrue pour toute culture en pot. Il faut parvenir à ce que, dans un volume restreint, les racines puissent s’accrocher rapidement, se nourrir, boire sans se noyer et aussi respirer.
La terre idéale, différents composants essentiels
Les jardiniers désignent sous le terme de « terre » la partie cultivable du sol, où se mêlent différents composants minéraux : le sable, l’argile, le calcaire et des éléments organiques désignés sous le terme générique d’« humus ». La terre est une structure complexe et instable, soumise à l’agression permanente des intempéries, des climats et des micro- organismes.
Dans un pot, le milieu extérieur n’intervenant pas sur le comportement et la qualité de la terre, il faut bien définir sa composition. La compacité doit être suffisante pour soutenir toute la plante, avec des racines bien accrochées. La capacité de rétention en eau est capitale pour la fertilité, les racines puisant leur nourriture sous forme de sels minéraux dilués.
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Toutefois, la terre ne doit pas se transformer en bourbier, l’aération étant nécessaire à l’oxygénation des racines.
Notre conseil : Les professionnels produisent les plantes en pots dans des conditions contrôlées d’humidité, de fertilisation et d’arrosage. Ils utilisent des substrats à base de tourbe blonde, matériau souple, poreux, léger, mais difficile à maîtriser pour un amateur. Rempotez donc toute plante sitôt après l’achat.
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La terre de jardin
Dans sa composition idéale théorique, la bonne terre de jardin comprend 60% de sable, 25 % d’argile, 10% de calcaire et 5 % d’humus. Quand elle se rapproche de cette formule, on la qualifie de « terre franche ». Attention, le terme « terre végétale », que l’on emploie à tort et à travers, correspond souvent à des terres de récupération ou de remblai, d’une qualité agronomique fort médiocre.
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La terre de jardin ne s’utilise pas pure dans les pots, car elle présente une structure trop hétérogène, trop compacte et surtout tend à se tasser au fur et à mesure des arrosages. La terre de jardin s’emploie dans les mélanges pour les grandes plantes (palmiers, agrumes, ficus, philos, yuccas, dracaenas), dans une proportion de 20 à 50%.
Le terreau
On devrait plutôt dire « les terreaux », car, dans son acception première, ce terme désigne le produit de la décomposition d’une matière organique simple.
Il existe donc des terreaux de feuilles, de fumier, d’écorces, de tourbe, etc. Si l’on se réfère à la définition du Petit Larousse, le terreau est : « une terre mélangée à des matières animales ou végétales décomposées », c’est-à-dire ce que les jardiniers désignent aujourd’hui sous le terme de « compost » considéré comme un amendement et non un support de culture. Le compost est défini comme un « mélange fermenté de résidus organiques et minéraux, de chaux et de terre qui se transforme en terreau ».
La seule nuance se retrouve donc au niveau du degré de décomposition des matières organiques… En pratique, le terreau est un mélange de différents composants minéraux et organiques, dans lequel poussent les plantes. On le désigne sous le terme générique de « support de culture », ce qui signifie que le terreau peut s’utiliser pur pour la culture des plantes en pot et joue surtout un rôle d’élément d’ancrage pour les racines. C’est ce qui le différencie des amendements (les composts de fumier ou la chaux par exemple), qui peuvent entrer dans la composition des terreaux, mais sont trop riches ou trop mal équilibrés pour s’utiliser purs comme supports de culture.
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On désigne par le terme « substrat » un mélange de différents types de terres, de minéraux et de terreaux, adapté spécifiquement à la culture d’un type de plantes ou d’un groupe végétal.
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Les terreaux du commerce
Les produits « prêts à l’emploi » proposés en sacs sont de plus en plus spécialisés, afin de vous faciliter la tâche, tout en vous garantissant le succès.
- Le terreau plantes vertes est le mélange basique, proposé souvent à prix promotionnel. Sa qualité n’est pas toujours excellente. Les formules lourdes et qui forment des mottes seront allégées avec du sable. Les produits trop souples et tourbeux seront renforcés avec de la terre de jardin.
- Le terreau cactées est destiné aux : plantes grasses, cactus, sansevière, beaucarnéa, yucca. C’est souvent un mélange de sable et de diverses tourbes, contenant aussi de la pouzzolane, qui joue le rôle aérateur des gravillons.
- Le terreau bonsaïs doit contenir de la terre argileuse pour offrir une bonne structure. Il est allégé par de la tourbe, des écorces compostées et de la pouzzolane. Ajoutez-lui 10% de sable.
- Le terreau agrumes convient aussi aux oliviers, palmiers, bougainvillées et aux plantes ligneuses méditerranéennes (Solanum, Hibiscus). Riche et compact, il associe de la terre argileuse, du sable, de la tourbe, des écorces.
- Le terreau orchidées ne doit pas contenir de terre. Un bon produit est composé d’éléments fins : écorces, mousse synthétique, billes de polystyrène, sphagnum, racines de fougères.
- Le terreau bacs à réserve d’eau intègre des billes d’argile dans un mélange souple et poreux, où la tourbe ne doit pas dépasser 50%.
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