Très répondue dans les espaces urbains, l’aéroponie est un type de culture hors sol qui vient répondre à une problématique aussi bien écologique qu’économique. Quelle est donc cette culture sans substrat qui semble faire l’unanimité en termes de rendement ? y a-t-il des inconvénients à considérer lors de l’utilisation de cette technique ?
Les principes de l’aéroponie
Datant des années 50, l’aéroponie est une culture qui consiste à suspendre les racines dans le vide. Ces dernières sont placées dans une chambre d’aspersion opaque pour éviter la prolifération d’algues.
Une solution nutritive est d’ailleurs utilisée quotidiennement pour aider les racines à bien se développer.
Elle est vaporisée sous forme de brume et montée dans un circuit fermé pour éviter le gaspillage.
Étant donné que les racines ne rencontrent aucun obstacle lors de leur croissance, elles se développent rapidement pour permettre aux agriculteurs d’atteindre un rendement pouvant avoisiner les 60 % contrairement à une culture classique.
Ce type de culture s’apprête parfaitement pour les plantes potagères ou pour la production de plantes annuelles ou vivaces.
Les légumes racines sont toutefois à éviter, car le risque de pourriture est accru.
Quels sont les points forts de cette technique ?
Les raisons pour lesquelles l’aéroponie s’avère prometteuse sont nombreuses, vous pouvez retrouver notamment :
- Un usage de place optimisé : la culture verticale permet de gagner un espace considérable et permet aux jardiniers de cultiver même dans les zones les plus restreintes. D’ailleurs, aucun risque de maladie n’est à envisager, car le milieu de culture est stérile.
- Une culture économe et une productivité décuplée : tous les éléments d’une culture classique peuvent être translatés vers une culture aéroponie pour obtenir un rendement optimal tout en limitant les pertes en eau.
- Une expérience de récolte agréable : en plus de pouvoir gagner du temps sur les opérations de désherbage, les récoltes sont moins contraignantes.
Bien que tous ces éléments puissent convaincre et donner envie d’aller adopter dans l’immédiat cette technique, il faut prendre conscience de certaines de ses limites.
Quels sont les inconvénients de l’aéroponie ?
L’électricité est le premier paramètre à considérer, ce qui induit la considération d’énergies renouvelables pour conserver l’aspect économique des cultures.
En plus d’un dosage minutieux, la température doit aussi osciller entre 20 et 25 °C sans connaitre d’écarts. Ce qui demande un certain temps d’adaptation.
Les nutriments de synthèse peuvent engendrer des pollutions et rendre les jardiniers encore plus dépendants aux industriels.
L’aéroponie nécessite un investissement de départ conséquent. Il vous faudra compter environ 200 € pour un petit circuit sans envisager les maintenances quotidiennes et les risques de dysfonctionnements.
L’absence de terroir se répercute directement sur la qualité et la saveur des plantes. Cela peut d’ailleurs aussi être lié à la vitesse de culture qui est trop rapide.
Bien qu’elle soit avantageuse, à condition d’avoir certaines connaissances techniques, la culture aéroponie peut être envisageable pour les jardiniers vivant en milieu urbain.
Il convient de noter que ce type de culture peut constituer un excellent moyen de multiplier vos plantes par bouturage.