Fissures, lézardes, cloques, les enduits extérieurs se dégradent parfois de façon spectaculaire. Les brèches laissent passer l’eau qui dégrade la maçonnerie sous-jacente. Une intervention s’impose, qui ne pose pas de problème majeur.
La mauvaise adhérence d’un enduit de ciment sur un mur peut avoir plusieurs causes. Il peut s’agir d’un choc mécanique bien entendu, mais aussi d’un choc thermique selon l’exposition de la façade. La déformation du support, lorsque les fissures continuent dans l’épaisseur du mur, est de même l’une des causes fréquemment constatées. Enfin, les mouvements des fondations peuvent aussi être incriminés.
Bien préparer
Il est avant tout indispensable de supprimer les parties non adhérentes, afin de garantir la solidité de la réparation.
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Un simple sondage de la surface avec le manche d’un marteau permet de repérer les endroits qui « sonnent creux« . Le piochage s’effectue soit au marteau et au burin, soit à l’aide d’un marteau de maçon ou « piochon ».
Les fissures, à traiter avec un soin particulier, peuvent être de deux natures :
- Les fissures importantes, qui continuent dans l’épaisseur du support, doivent être ouvertes et traitées de façon individuelle.
- Les microfissures n’affectant pas la tenue de l’enduit peuvent être traitées au moyen de produits liquides d’imperméabilisation pour barrer la route aux infiltrations. Après suppression des plaques d’enduit décollées, le support doit être brossé jusqu’à retrouver le matériau brut qui garantira une bonne adhérence. Il est également préférable, surtout pour un mur de briques, de creuser légèrement les joints, afin d’améliorer l’accrochage de l’enduit de réparation.
En deux passes
Si la surface à réparer est relativement importante, plus d’un mètre carré par exemple il sera indispensable de poser un grillage qui garantira une bonne tenue de l’ensemble. Ce grillage à fil fin non galvanisé, se fixe au support à l’aide de clous plantés dans les joints.
Cette disposition suppose une épaisseur de charge suffisante, de l’ordre de 2 cm. Avant l’application de l’enduit, le support doit être humidifié, sans excès, afin d’éviter le séchage trop rapide du mortier qui tiendrait alors mal.
- Avec ou sans armature, une première passe d’enduit assez liquide, « le gobetis », est projetée sur le mur. Elle est destinée à assurer le bon accrochage de la réparation. Si la charge excède 1 cm, laissez bien tirer cette première couche avant de charger la passe de finition.
- Le dressage à la règle de la deuxième couche, « le renformis », peut s’effectuer ensuite, de façon régulière et sans empressement. Travaillant en remontant la règle, il est indispensable de s’assurer qu’il n’y a pas de tassement de l’enduit. Le mélange mortier et eau doit donc être suffisamment gras, collant à la truelle, non liquide. Ce type de réparation s’accommode particulièrement des enduits prêts à gâcher, dont le mélange a été spécialement prévu pour ce type d’ouvrage. Si vous préférez le préparer vous-même, mélangez quatre volumes de sable fin tamisé à un demi de chaux aérienne éteinte et un demi de ciment gris ou blanc selon la couleur de la façade.
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