Bloquer les pièces de bois pour les usiner, les cintrer, les coller… autant d’opérations qui nécessitent l’emploi de serre-joints, Déclinés en plusieurs dimensions, ces outils sont des auxiliaires indispensables en menuiserie.
Comment se présentent-ils ?
En acier pour la plupart, les serre-joints sont constitués d’une tige (ou rail) terminée par un valet. Sur ce rail se déplace un coulisseau. Ce dernier comprend un système de serrage, un pas de vis avec une poignée et une tête. Moins répandu, il existe aussi un système de « serrage pompe » qui offre une puissance équivalente.
À lire Comment céruser des poutres ? guide complet pour un résultat authentique et chaleureux
Pour éviter d’abîmer la pièce, le mors du valet et la tête du coulisseau sont généralement recouverts de plastique. En outre, la tête est montée sur une rotule pour ne pas tourner lors du serrage. Dans certains cas, cette même rotule est inclinable : elle peut ainsi s’adapter à la forme de l’objet pressé.
Serre-joint : pour quoi faire ?
Dans un premier temps, on fait coulisser la partie mobile pour l’amener en butée contre la pièce à serrer. Elle s’incline alors légèrement sur le rail et se bloque. On serre ensuite la poignée pour terminer la mise sous presse. Même si les mors sont souvent gainés, il est préférable pour ménager les pièces serrées d’intercaler des martyrs.
Mieux vaut choisir ces derniers assez larges afin de répartir en même temps la pression de façon homogène.
Plus légers et moins puissants que les précédents, les serre-joints en bois conservent un rail métallique. On les réserve essentiellement aux travaux délicats, notamment en ébénisterie et marqueterie. C’est en relevant le levier de leur coulisseau que l’on obtient le serrage final.
L’écart maximal formé entre les deux mors définit « l’ouverture » du serre-joint. Selon les modèles, elle varie généralement de 10 à 200 cm. Quant à la longueur des mâchoires qui indique la distance entre le rail et les mors, elle peut aller de 5 à 50 cm.
Les grands serre-joints exercent ici deux types de pression (voir photo ci dessous) : ils plaquent les deux panneaux à assembler l’un contre l’autre, tout en les maintenant dans un même plan.
À lire Comment ouvrir une boîte aux lettres sans clé ? Astuces et solutions pratiques
C’est sans doute un des emplois les plus courants pour les serre-joints : un assemblage par collage. Pour répartir la pression, placez un tasseau en guise de cale sous les mors.
Les pinces à ressort
Les pinces à ressort, généralement en plastique, constituent une solution intermédiaire. On les utilise plutôt pour assembler de petites pièces ou des objets en matière souple. Elles servent aussi à maintenir les pièces avant de poser les serre-joints. Légères, elles se mettent en place facilement et rapidement.
Petites astuces :
- Nettoyez les poussières de bois et les traces de graisse sur les serre-joints avec un chiffon imprégné d’essence. Appliquez un lubrifiant sur les pas de vis.
- Pour la maçonnerie, préférez des serre-joints dits «de maçon», c’est à dire sans système de serrage à vis ou à pompe.
- Le serre-joint n’est pas assez long pour presser horizontalement ? Fixez-le verticalement en bord de panneau : son rail pressera le chant rapporté via des cales biseautées.
- Associez deux serre-joints pour n’en former qu’un seul. Pour ce faire, bloquez les valets l’un contre l’autre.