Pour faire échec à l’audace des monte-en-l’air, misez sur le dernier cri des systèmes d’alarme. En France, un cambriolage a lieu chaque minute, le plus souvent accompagné de vandalisme. Pour l’éviter chez vous, il existe tout un arsenal de protection mécanique, électrique ou sans fil. On fait le tour !
Serrures et blindages
C’est la protection passive, la première mesure qui s’impose. Une serrure renforcée et de solides verrous sont indispensables pour résister aux effractions courantes. Des volets aussi, car les cambrioleurs passent le plus souvent par la fenêtre. Le blindage est une bonne solution pour les portes d’entrée d’appartement. Pour une maison, mieux vaut aussi blinder les volets en bois ou les remplacer par des modèles mécaniques ; les plus malins ont une horloge programmable qui simule une présence.
Un vitrage anti-effraction, pour les fenêtres du rez-de-chaussée, retarde l’intrusion. Mais oubliez les barreaux, qui dégradent le cadre de vie. S’équiper ne dispense pas d’être prudent : fermez vos volets la nuit, et vos fenêtres, même pour une absence de courte durée (la majorité des cambriolages ont ainsi lieu entre 14 et 16 heures). N’indiquez ni nom ni adresse sur votre trousseau de clés. Ne le laissez pas dans la boîte aux lettres. Si vous le perdez, changez les serrures.
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Alarmes
L’alarme sert à détecter l’effraction le plus tôt possible et à donner l’alerte. Elle n’empêchera pas le voleur de pénétrer chez vous, mais le dissuadera d’y rester. A la différence de la protection passive, elle se réactive à chaque événement, ce qui décourage l’intrus qui voudrait revenir sur les lieux. En émettant une sirène spécifique, elle peut assurer également une protection technique (détection de fuite de gaz, d’incendie, d’inondation…)
Avec fils : les différents éléments du système sont alimentés par le secteur EDF, un câble de liaison les raccorde entre eux. Cette installation compliquée est de moins en moins utilisée. On lui préfère le système « semi sans fil » : certains appareils fonctionnent électriquement et les détecteurs marchent à piles.
Sans fil : c’est la technologie la plus fiable et la plus facile à poser soi-même ; l’installation ne nécessite pas de travaux. Les modèles, disponibles en kit, valent entre 300 € et 900 € environ. Les appareils sont alimentés par piles et communiquent par liaisons radio-codées et personnalisées. L’absence de fil d’alimentation évite le risque de débranchement, les fausses alarmes techniques, et préserve le décor : pas de fils qui courent le long des murs, pas de trous pour les faire passer. Non raccordé au secteur, ce type d’alarme est insensible aux parasites et à la foudre. Très pratique, il est modulaire et évolutif, si vous souhaitez le compléter plus tard en fonction de vos nouveaux besoins.
Mais attention, il existe deux cas où cette protection s’avère insuffisante : celui de la maison isolée, et celui où le cambrioleur fait preuve de rapidité d’exécution, se contentant de s’emparer des objets les plus accessibles.
Détecteurs ou avertisseurs ?
Le système d’alarme sans fil, composé principalement d’une centrale, de détecteurs et d’avertisseurs, a six fonctions indissociables : détecter, traiter l’information, commander, dissuader, alerter et agir.
La centrale est le cœur du système. Elle reçoit les ordres de marche et d’arrêt, ainsi que les informations en provenance des détecteurs, qu’elle signale aux avertisseurs. Elle surveille l’état des piles et indique toute faiblesse éventuelle un mois avant leur défaillance.
Privilégiez un modèle muni d’un mode « marche partielle/marche totale », qui permet de sélectionner les détecteurs de votre choix : par exemple ne protéger que le garage ou l’entrée, la nuit, pour éviter une intrusion pendant votre sommeil. Pensez aussi à la fonction mémoire d’alarme » pour savoir s’il y a eu intrusion en votre absence, et à la fonction « autoprotection » pour faire échec aux tentatives de sabotage du système. Grâce à eux, l’intrus est repéré.
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Les détecteurs. Il existe les « périmétriques » à installer sur la porte ou la fenêtre, et les « volumétriques » qui signalent les intrusions dans un volume donné. Les volumétriques à
infrarouge se déclenchent à la chaleur ; placés dans un angle, en hauteur, ils couvrent une grande partie d’une pièce (mais ne sont pas sensibles à la chaleur d’un petit animal domestique). S’ils sont à hyperfréquence, ils repèrent les mouvements et sont impossibles à esquiver, mais peuvent être déclenchés accidentellement par un orage ou un animal.
Les plus ingénieux sont les bi-volumétriques qui conjuguent les capacités des deux techniques précédentes.
Les avertisseurs : Les plus classiques sont les sirènes, intérieures et extérieures. On peut les coupler à un transmetteur téléphonique qui appelle les numéros programmés, de particuliers ou de sociétés de gardiennage (mais pas la police). Il existe aussi des flashs clignotants, des haut-parleurs, des fumigènes… Préférez une sirène auto-alimentée qui se déclenchera en cas de rupture de liaison avec la centrale si, par exemple, elle est sabotée. Pour l’extérieur, choisissez un modèle pourvu d’un flash, qui peut alerter les voisins.
Télésurveillance
Elle consiste à relier l’alarme à une station centrale (près de 300 en France). Dès que l’intrusion est détectée, le centre de télésurveillance contacte les personnes que vous avez désignées : les voisins, la police, ou un vigile qui se rendra chez vous rapidement. En cas d’effraction constatée, il peut garder votre maison pendant 72 heures si nécessaire. Vérifiez qu’il s’agit bien d’un professionnel de la sécurité ; le numéro d’autorisation préfectorale de l’entreprise qui vous propose ce service doit figurer sur tous ses documents contractuels.
Les contrats de télésurveillance coûtent par mois entre 30 et 90 €, selon les prestations.
Bon à savoir :
- Les personnes âgées ou handicapées peuvent se servir d’un médaillon d’appel d’urgence: un boitier léger à porter autour du cou. Il suffit de tirer dessus pour qu’il donne l’alerte.
- À l’intérieur, les sirènes d’alarme se place en hauteur afin de propager le son au maximum. Celles d’extérieur ne doivent pas dépasser 110 décibels dans un rayon de 10 mètres : c’est interdit par la loi, sauf autorisation spéciale de la préfecture ou de la mairie.
- Pour les vérandas et les baies vitrées, il existe des détecteurs audiosoniques qui repère les signaux acoustiques provoqués par l’effraction d’une vitre.
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