Le panneau solaire ou photovoltaïque est une solution plus écologique pour produire sa propre électricité ou pour chauffer l’eau. Vous pouvez réduire ainsi votre consommation énergétique ou la revendre à votre fournisseur (électricité) pour obtenir un revenu complémentaire.
Qu’est-ce qu’un panneau solaire ?
Un panneau solaire est un dispositif qui permet de récupérer l’énergie produite par le soleil pour la transformer en énergie thermique ou électrique. C’est-à-dire que le premier est utilisé pour chauffer l’eau tandis que le second permet de transformer l’énergie captée en électricité. Trois types de panneaux solaires existent sur le marché : le panneau solaire thermique, le panneau solaire photovoltaïque et le panneau solaire hybride.
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- Les panneaux solaires thermiques sont également appelés capteurs solaires thermiques, collecteurs solaires ou simplement capteurs solaires. Ils emprisonnent la chaleur produite par le soleil et la transmettent à un fluide colporteur, permettent de chauffer l’eau. Dans son utilisation la plus puissante, c’est le principe de fonctionnement de la centrale solaire thermodynamique.
- Les panneaux solaires photovoltaïques sont nommés également panneaux solaires ou modules photovoltaïques. Ils transforment immédiatement l’énergie le rayonnement du soleil en électricité grâce à un système de capteurs. Dans sa forme la plus puissante, c’est la centrale solaire photovoltaïque.
- Enfin les panneaux photovoltaïques hybrides ou aérovoltaïques réunissent les deux technologies, ils sont capables de produire de la chaleur et de l’électricité. L’avantage supplémentaire de ce type de panneaux réside dans le fait qu’ils contribuent à améliorer le rendement des panneaux solaires photovoltaïques, car ils évitent la surchauffe des modules.
Il faut donc parfaitement faire la distinction entre ces trois panneaux qui ne répondent pas aux mêmes besoins et qui dans le cas des deux premiers n’utilisent pas les mêmes technologies. Dans tous les cas, les panneaux sont généralement plats, d’un m² pour que la pose en soit facilitée et ils sont l’un des composants de base des équipements de production d’énergie solaire.
Comment ça fonctionne ?
Le fonctionnement varie selon la nature du panneau :
Les panneaux solaires thermiques
Ils se divisent en deux catégories : les systèmes aérothermiques ou capteurs à air et les capteurs à eau.
Les capteurs thermiques à eau
Ils fonctionnent grâce à l’eau ou un liquide colporteur et c’est le cas le plus fréquent, qui circule dans des tubes en circuit fermé. Pour que le rendement soit plus performant, les tubes sont à double paroi avec une couche d’air entre les deux. L’effet de serre renforce l’efficacité. Les panneaux solaires thermiques peuvent être également constitués d’une simple vitre sous laquelle circule le liquide colporteur, sachant que bien sûr le circuit est fermé. C’est la première technologie de capteurs qui est aussi celle qui est considérée aujourd’hui comme la moins performante. L’absorbeur, placé sous la plaque vitrée ou à l’intérieur du tube, est chauffé par le soleil et ensuite le liquide colporteur transporte la chaleur.
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C’est un excellent moyen d’alimenter un chauffe-eau solaire individuel, c’est d’ailleurs aujourd’hui le moyen le plus rentable pour l’alimenter. On retrouve maintenant des systèmes solaires combinés qui produisent l’eau chaude (en partie souvent) destinée au chauffage de l’habitation et l’eau chaude sanitaire. On estime que la consommation économisée est de 350 kWh par an et par m² pour un capteur.
Les capteurs thermiques à air
Ils fonctionnent grâce à l’air qui circule et qui se réchauffe grâce à la zone effet de serre au contact des éléments qui absorbent le rayonnement solaire. L’air chauffé est alors réparti dans la maison pour le chauffage ou utilisé dans l’industrie ou le domaine agricole pour sécher certains produits par exemple.
Les panneaux solaires photovoltaïques
Ils sont constitués de cellules photovoltaïques qui sont reliées entre elles en parallèle et en série. Ils sont généralement installés sur des systèmes mobiles de poursuite du soleil (les trackers) ou sur des supports fixes. Les premiers permettent d’accroitre leur performance d’environ 30%. Les installations fixes sont celles que l’on retrouve généralement sur les toits des habitations. Elles peuvent être simplement posées dessus ou intégrées au toit. Il arrive aussi que l’on pose des panneaux verticaux sur les façades d’immeuble. Ce n’est pas d’ailleurs la meilleure configuration en France, il est préférable d’opter pour une position fixe à 30° par rapport à l’horizontale ou à 60°, quand on souhaite optimiser la production électrique durant l’hiver. Compte tenu des économies réalisées quand on les place en façade puisqu’ils remplacent le revêtement, cela compense un peu la faiblesse de la production.
Il existe différentes technologies photovoltaïques :
- Le silicium monocristallin ;
- Le silicium polycristallin qui représente plus de la moitié de la production mondiale ;
- Le silicium amorphe qui est mineur ;
- Le tellure de cadmium qui représente un marché très faible également ;
- Différents alliages de composants comme le CIS comprenant du cuivre, de l’indium et du sélénium.
Les panneaux solaires aérovoltaïques concentrent les deux technologies et sont capables de chauffer l’eau et de produire de l’électricité. Pour la production d’électricité, le principe est le même que sur les panneaux photovoltaïques, les mêmes onduleurs sont d’ailleurs utilisés. Pour la partie chauffage, l’air chaud produit sous les panneaux est aspiré par une gaine à l’extérieur. C’est ensuite l’unité de ventilation qui le redistribue dans l’habitation via des bouches de sortie d’air. Le rendement est meilleur, côté électrique parce que les panneaux chauffent moins. Et vous réutilisez la chaleur vous permettant de faire des économies de chauffage.
Prix d’un panneau solaire
Les panneaux solaires photovoltaïques ou thermiques représentent une certaine somme et leur achat demande une sérieuse réflexion et la parfaite connaissance des tenants et aboutissants.
L’investissement nécessaire
L’investissement initial est le plus souvent très conséquent, il comprend :
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- Le prix du matériel : panneaux solaires, régulateurs, ondulateur… ;
- Le prix de l’installation et notamment la main-d’œuvre ;
- Les coûts liés aux démarches administratives ;
- Les éventuels travaux qui doivent être effectués avant l’installation, dans le cadre d’une rénovation ;
- Dans le cas d’une installation photovoltaïque, il faut ajouter les frais de raccordement au réseau ;
- Les frais de maintenance ;
- L’assurance en responsabilité civile ;
- Dans le cas de la revente d’électricité, il faut compter les impôts sur le revenu.
Le prix d’un panneau solaire photovoltaïque au m²
Le prix varie en fonction du type de panneaux : photovoltaïque ou capteur solaire thermique. Les prix sont assez importants, mais leur production est contrôlable. La quantité d’énergie qui est produite est variable selon les dimensions du capteur et de ce fait le prix aussi. Pour chaque foyer tout l’enjeu réside dans le fait de trouver celui qui correspond parfaitement à ses besoins tout en tenant compte de ses possibilités financières.
Le tarif est étroitement lié également à la taille du panneau, de l’endroit où vous allez l’installer et de la puissance de son capteur. Le prix d’une installation photovoltaïque est en moyenne de 13 500 euros TTC. Ce tarif comprend la pose et le raccordement, les fournitures, pour une puissance de 3 300 kWh par an. Pour vous permettre de vous une idée plus précise de ce coût, voici quelques prix au m² selon chaque modèle, ces prix étant donnés hors pose.
- Pour un panneau solaire photovoltaïque, il vous faudra débourser entre 200 et 300 euros du m².
- Pour un panneau solaire thermique, vous compterez entre 200 et 400 euros du m² dans le cas du capteur vitré et 600 euros du m² au minimum pour un capteur à tubes.
- Pour les tuiles photovoltaïques, comptez entre 400 et 1 000 euros du m².
- Pour les panneaux aérovoltaïques, plus chers, car plus nouveaux, le prix oscille entre 1 500 et 2 000 euros du m².
Le prix panneau solaire pour maison 100m2
Le coût de cette installation dépend en réalité de différents paramètres et de ce fait donner un prix juste serait un mensonge, nous vous donnerons donc une fourchette de prix moyenne en vous encourageant à faire une évaluation plus précise sur Internet ou par l’intermédiaire d’un spécialiste. Les différents paramètres entrant dans ce calcul sont :
Le type de panneau utilisé :
- Le panneau photovoltaïque : il sert à l’utilisation de l’électricité au quotidien : éclairage, électroménagers… Il revient environ à 10 000 euros pour 100 m².
- Le panneau solaire thermique : pour l’eau chaude et le chauffage. Il nécessite de stocker la chaleur dans des dalles chauffantes et des ballons pour la conserver. Suivant vos besoins, pour une maison de 100 m², il vous revient entre 6 000 et 15 000 euros.
- Le panneau aérovoltaïque : il permet de produire une partie de votre chauffage et il couvre votre consommation en électricité en partie ou totalement. Il vous revient entre 15 000 et 20 000 euros pour une maison de 100 m².
La technologie utilisée :
Les prix varient selon que la technologie soit plus ou moins pointue pour chaque type de panneaux.
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Dans le cas du panneau solaire photovoltaïque :
- Le monocristallin est le plus coûteux, mais son rendement est maximal. Il est particulièrement adapté aux régions les moins ensoleillées.
- Le polycristallin est particulièrement recommandé si votre panneau est soumis directement aux rayons du soleil et à des températures très élevées.
- La cellule couche mince fonctionne à base de gaz de silicium projeté sur du métal, du verre ou du plastique par un système de vaporisation sous vide. C’est la technologie la moins onéreuse, mais c’est aussi celle qui offre le rendement le plus faible.
Dans le cas du panneau solaire thermique :
- S’il est non vitré : le liquide circule dans des tubes opaques, c’est un système efficace et durable dans le temps qui fonctionne, quelle que soit la température ambiante.
- S’il est vitré : le liquide se trouve dans une boite en verre.
- S’il est sous vide : c’est un tube sous vide qui enferme le liquide colporteur, c’est le système le plus cher, mais également le plus efficace.
L’usage souhaité :
L’usage que vous souhaitez en faire peut-être variable et influe sur le prix :
- Chauffer la maison ;
- Chauffer une piscine ;
- Générer de l’eau chaude ;
- Revendre votre électricité en reliant le système au réseau public.
- Générer l’électricité destinée à la maison
Pour chaque utilisation, l’installation est différente et les prix sont variables.
L’installation en elle-même :
Vous pouvez décider de la faire vous-même ou de faire appel à un spécialiste. Les frais de main-d’œuvre seront plus ou moins élevés en fonction de différents paramètres dont nous reparlerons au chapitre suivant.
Pour vous donner un prix moyen des panneaux solaires pour une maison de 100 m², il faut tabler sur une fourchette comprise entre 10 000 euros et 30 000 euros.
Le coût de l’installation
> Pour un capteur solaire photovoltaïque
L’installation comprend la pose bien entendu, mais également le prix du matériel. Les sommes liées à la main-d’œuvre varient suivant certains paramètres :
- L’emplacement choisi pour mettre le panneau : au sol ou sur le toit, en effet le facteur risque entre dans le prix.
- La technologie incluse dans les panneaux
- Les équipements annexes comme l’ondulateur à installer
- Les frais de déplacement
Pour avoir un ordre d’idée, le prix d’un panneau solaire photovoltaïque pour de la vente à EDF, en 2019 est de 3 000 à 4 000 euros TTC/kW, soit 9 000 à 12 000 euros pour 3kW. Le prix comprend le raccordement à EDF.
Dans le cadre d’une pose sur le sol sans intégration au bâti, le coût sera moins élevé.
Pour les installations de panneaux photovoltaïques pour de l’autoconsommation avec vente du surplus d’électricité, vous devrez débourser environ 10 000 euros TTC en 2019. Ce prix est valable pour une installation simple, sans batteries et sans domotiques.
> Pour un capteur solaire thermique
Comme la mise en place d’un capteur thermique ne suffit pas pour produire de l’eau chaude et à se chauffer. L’installation comprend forcément la mise en place du chauffe-eau solaire, il vous en coutera alors entre 5 000 et 7 000 euros TTC. Dans ce prix sont compris le matériel et la main d’œuvre. Le matériel représentant la part la plus importante.
> Pour un système solaire combiné ou aérovoltaïque (électricité, eau chaude et chauffage)
En moyenne, comptez un prix situé dans une fourchette allant de 14 000 euros à 18 000 euros TTC. Le prix est plus élevé, car cette technologie est plus récente.
Le coût de la maintenance
Le contrat de maintenance ou d’entretien n’est proposé que très rarement lors de l’installation des panneaux solaires photovoltaïques, car il n’est pas indispensable. Il se peut cependant que le prestataire veuille vous proposer un système de gestion de l’énergie et de télésurveillance par le biais d’Internet.
La maintenance et l’entretien des panneaux photovoltaïques sont simples en raison de la fiabilité de ces derniers. Il faut cependant vérifier de manière régulière leur fonctionnement, leur puissance et leur rendement. En nettoyant les modules des panneaux, profitez-en pour vérifier qu’ils sont en parfait état. Vous allez pouvoir ainsi les garder plus longtemps.
Attention : les modules étant glissants, il existe un vrai risque de chute, il est donc conseillé de faire appel à un spécialiste pour effectuer cette opération.
Pour suivre la production et le fonctionnement de vos panneaux photovoltaïques, vous disposez de différents outils, appelés dataloggers, enregistreurs ou monitoring. Ces solutions offrent la possibilité de récupérer et d’analyser les données de production. Ils sont conçus pour rendre la maintenance accessible et vous y voyez tout de suite les éventuelles baisses de production. De cette manière, vous savez quand il faut les nettoyer par exemple. Et comme vous pouvez suivre votre consommation, vous pouvez rentabiliser au maximum votre autoconsommation. Ce type d’appareil vous revient à 800 euros TTC environ, paramétrage et installation compris.
Les opérations de nettoyage reviennent environ à 10 euros du m², bien sûr c’est une moyenne et il s’agit d’un nettoyage simple. Si les panneaux nécessitent des réparations, il faut compter au minimum 2 000 euros sachant que ce prix peut augmenter en fonction de la nature des réparations indispensables.
Il faut également savoir qu’un panneau solaire, même très bien entretenu, peut ne plus fonctionner au bout de quelques années. Il faut alors l’enlever et le remplacer. Dans ce cas, le prix de la dépose est de 30% inférieur au coût de la pose et le prix de la réinstallation est le même que dans le cadre de l’installation initiale.
Au coût de maintenance, il faut ajouter :
- Entre 1 000 et 2 000 euros tous les 10 ans pour changer l’onduleur qui a une durée de vie de 10 ans environ. Il peut parfois être réparé.
- 65 euros TTC tous les ans: c’est le tarif que vous réglez au titre de l’utilisation du réseau public d’électricité.
- Enfin toujours dans le cadre de la revente, vous payez des impôts puisque le revenu est intégré au montant des revenus à déclarer au-delà de 3kW de puissance.
Les aides financières possibles
Le crédit d’impôt
Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) en 2019 vous offre la possibilité de déduire de votre impôt sur le revenu, 30% de dépenses que vous avez engagées pour améliorer les performances énergétiques de votre résidence principale. Ce dispositif de 2014 a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2019 et devrait se transformer en prime au-delà.
Il concerne uniquement :
- Les panneaux solaires thermiques
- Les panneaux solaires aérovoltaïques
- La domotique
Les panneaux photovoltaïques étant exclus de ce dispositif. Cela s’explique par le fait que le tarif de rachat par EDF était estimé comme une incitation suffisante.
Conditions d’obtention du crédit d’impôt pour les panneaux thermiques : les capteurs solaires doivent être certifiés CST Bat ou Solar Keymark ou équivalente. Ils doivent être installés par une entreprise spécialisée.
Conditions d’obtention pour les panneaux aérovoltaïques : le montant maximal accordé est de 1 200 euros, il ne faut pas pour en bénéficier installer des photovoltaïques.
Pour la domotique : vous bénéficiez également du CITE (30% du prix de revient à déduire du montant de l’impôt).
Attention : pour être bénéficiaire de cette incitation, il faut être résident ET contribuable français et posséder une habitation construite il y a plus de deux ans et qui soit votre résidence principale.
- La nouvelle prime à l’autoconsommation: si vous installez des panneaux photovoltaïques, ils vous servent à produire l’électricité pour votre consommation personnelle ou à la revendre en totalité à EDF. Si vous êtes encore hésitant entre les deux options, sachez qu’un nouvel arrêt tarifaire est en vigueur depuis deux ans, il encourage l’autoconsommation.
L’État vous accorde une prime financière si vous consommez votre propre électricité. Son montant varie en fonction de la puissance de votre installation. Au premier trimestre 2019, elle s’élève à 400 euros par kWc pour une puissance inférieure ou égale à 3kWc. À 300 euros par kWc pour une puissance inférieure ou égale à 9 kWc et à 190 euros par kWc pour une puissance inférieure ou égale à 36 kWc.
Pour bénéficier de cette prime, le système doit être installé en parallèle de votre toiture ou être installé sur une toiture plate ou être intégré dans le bâti de façade, servir de brise-soleil, de pergolas, d’ombrière ou mur-rideau. En plus de l’une de ces trois conditions : il doit être posé par un installateur certifié RGE et servir à l’autoconsommation avec vente du surplus non consommé. Si ces conditions ne sont pas respectées, vous n’avez pas droit à la prime et vous ne pouvez pas vendre le surplus à 0.10 euro du kWh.
Dès la demande de raccordement, la demande de prime est enclenchée. Une fois que celle-ci est effective, c’est EDF OA qui verse cette prime.
- L’éco prêt à taux 0 (Eco-PTZ) 2019: il vous permet de bénéficier sous certaines conditions d’un prêt à taux 0 pour financer vos travaux dans la limite de 30 000 euros. Pour en bénéficier, il vous suffit d’effectuer des travaux visant à « une amélioration sensible de l’efficacité énergétique du logement ».
Il faut respecter trois critères
- Les travaux doivent correspondre à ces deux critères : installation d’une production d’eau chaude sanitaire et d’un chauffage utilisant les énergies renouvelables.
- Ces travaux sont réalisés par un installateur certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).
- Les travaux doivent concerner votre résidence principale, construite avant le 1er janvier 1990.
Si vous avez déjà bénéficié d’un prêt taux 0, pas de panique ! Vous pouvez faire une nouvelle demande sans problème. Vous pouvez y avoir droit si vous êtes en copropriété, il sera alors d’un montant maximal de 10 000 euros par logement.
Il faut juste apporter à sa banque un devis établi par un professionnel agréé, vous pouvez parfaitement cumuler ce dispositif avec le crédit d’impôt pour la transition énergétique.
Quelle TVA pour ces travaux ?
Le montant de la TVA varie en fonction de la nature de l’installation et de sa taille.
Jusqu’à 3 kWc : équivalent à une douzaine de panneaux solaires, soit vingt panneaux solaires, la TVA est de 10%
Au-delà : elle est de 20% sur tout l’ensemble du projet.
Les installations solaires thermiques ou aérovoltaïques bénéficient de la TVA à 5.5%, par contre une condition est nécessaire, le local ne doit servir qu’à l’habitation.
Les aides locales
Elles sont plus rares aujourd’hui, cependant certaines collectivités locales en donnent toujours de manière à faciliter la transition à l’énergie solaire. Il faut vous renseigner auprès de votre ville, département ou région pour voir ce qu’elles peuvent vous offrir. Vous pouvez vous renseigner dans l’Espace Infos Énergie de votre région. En revanche, ces organismes ne peuvent pas vous recommander de professionnels.
N’hésitez pas à faire des simulations sur les différents calculateurs de prime énergie pour connaitre le montant des aides auxquelles vous pouvez prétendre.
La possibilité de revendre son énergie
Vous avez la possibilité de revendre votre surplus de production d’électricité non utilisé, mais également de faire installer des panneaux photovoltaïques uniquement dans ce but. C’est une possibilité pour se constituer un petit revenu complémentaire.
Ce qu’il faut savoir
- Vous produisez votre propre électricité, mais vous pouvez également la revendre à EDF, le tarif de la revente est supérieur à celui auquel vous l’achetez. De ce fait, il peut être plus avantageux de la revendre.
- Le rachat est encadré par la loi et bénéficie de deux mécanismes : les obligations d’achat et le complément de rémunération.
- L’obligation d’achat concerne les installations à puissance limitée, le complément d’achat s’adresse aux installations plus puissantes.
- Ces deux mécanismes datent de 2015 et de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, elle a pour but d’encadrer les tarifs de rachat par EDF, les ELD et les fournisseurs alternatifs. Certaines installations peuvent être éligibles à l’obligation d’achat et/ou complément de rémunération.
Le tarif de revente entre le 1er avril et le 30 juin 2019
Le tarif donné correspond à celui pratiqué dans le cadre du rachat total, il concerne le kWh et varie suivant les installations et la puissance de celle-ci. Pour un système avec intégration au bâti, le prix est de 18.73 euros pour une installation inférieure ou égale à 3 kWc ou 15.92 euros jusqu’à 9 kWc. Pour une installation sans intégration au bâti, le prix est de 12.07 euros pour une installation inférieure ou égale à 3 kWc ou 11.12 euros jusqu’à 9 kWc. Ce tarif est fixe durant 20 ans avec indexation en fonction de deux indices INSEE et de l’évolution du cours de la vie…
Le tarif en cas de revente dans le cadre du surplus vendu est de : 0.10 euro le kWh + prime de 400 euros le kWc pour une puissance inférieure ou égale à 3 kWc et de 0.10 euro le kWh + prime de 300 euros le kWc pour une puissance inférieure ou égale à 9 kWc. Il faut pour cela que le bâtiment et l’installation respectent toutes les normes d’installation.
Un investissement rentable sur le long terme
Pour que la rentabilité du solaire soit intéressante, de nombreux critères sont importants, en effet, elle dépend :
- De la nature du panneau installé : photovoltaïque ou thermique
- Du rendement et de sa taille
- De la zone géographique où vous vivez
- Du coût de revient de l’installation
- Des aides financières auxquelles vous avez pu prétendre
- Du prix de l’assurance et frais de maintenance
- Du coût du prêt si nécessaire
- Et du prix de rachat de l’électricité dans le cadre du photovoltaïque.
La rentabilisation de ce système est estimée entre 10 et 17 ans pour un panneau photovoltaïque qui a une durée de vie de 20 à 25 ans. En 7 à 12 ans pour le solaire thermique, un peu moins même dans le cadre du solaire aérovoltaïque. Les économies que vous réalisez peuvent grimper à 60% si vous changez votre système de chauffage classique par une installation solaire thermique.
Bon à savoir : si un intermédiaire vous propose d’investir dans des panneaux photovoltaïques, vérifier que la proposition a bien été validée par l’Autorité des marchés financiers, cela vous permet d’être protégé efficacement.
Avant de vous lancer dans ce type de travaux, calculez la rentabilité que vous pourrez tirer de vos panneaux, si celle-ci est faible, essayez de vous tourner vers un projet plus intéressant.
Sachez qu’une maison située dans le sud de la France avec une installation bien orientée de 3kWc à destination de la consommation personnelle est rentable au bout de 10 à 12 ans, les perspectives de gains financiers sont conséquentes au-delà de cette période jusqu’à la fin de vie des panneaux.
Sur Internet, vous pourrez facilement calculer la rentabilité de vos panneaux grâce à des simulateurs performants.
Comment choisir son panneau solaire ?
Les différents panneaux photovoltaïques
- Le silicium amorphe: au m² ce type de panneaux produit environ 60 Wc, soit un rendement de 6%. Ils valent moins cher et fonctionnent avec la lumière diffuse.
- Le silicium polycristallin : la puissance se situe autour de 100 Wc par m², ce qui leur confère un rendement de 15% environ. Celui-ci est moindre par temps nuageux.
- Le silicium monocristallin : il est plus complexe à fabriquer, mais son rendement est 50% supérieur aux deux précédents (16 à 24%), soit 165 Wc par m². Il est sensible à la lumière diffuse.
Quelle taille choisir ?
La taille du panneau solaire dépend de plusieurs critères :
- La puissance crête par m² de panneau installé qui dépend de la technologie choisie et de ses performances.
- La quantité d’électricité que vous voulez produire sur une année en kWh.
- De votre situation géographique (ensoleillement).
- De la surface disponible à la pose.
- De leur orientation qui doit être de préférence plein sud et à un angle de 35° par rapport à l’horizontale. Plus l’angle n’est pas respecté, moins la production d’électricité est importante pour un ensoleillement égal.
Pour bien choisir ses panneaux photovoltaïques, différents critères rentrent en ligne de compte :
- Il faut tout d’abord déterminer la puissance installée par rapport à la place dont vous bénéficiez dans le cadre d’une installation fixe.
- Les panneaux à rendement élevé sont les plus chers, mais ils produisent plus au m². Ce prix est dû à une technologie plus avancée ou à une finition dans la fabrication plus soignée.
- Quand vous souhaitez comparer les panneaux solaires, observez la puissance/crête par m².
- Tous les paramètres de votre installation rentrent en ligne de compte pour atteindre votre objectif de production. Certaines formules permettent d’évaluer la production annuelle en compensant les faibles productions d’hiver par les pics de production en été.
- Il est recommandé toutefois de prévoir une marge importante si les appareils sont alimentés durant toute l’année de façon à ne jamais être à court d’électricité.
- Soyez vigilant sur l’emplacement choisi, il ne faut pas qu’il y ait d’ombres portées sur les panneaux.
Il est de toute façon vivement recommandé de comparer les différentes offres par le biais d’un comparateur de prix que vous trouverez gratuitement sur Internet.