Utiliser du compost au potager, c’est un peu comme donner un coup de pouce naturel à ses cultures. En recyclant nos déchets organiques, on obtient un engrais riche qui nourrit le sol et booste la croissance des légumes. Mais qu’est ce que c’est ? à quel moment faut-il l’ajouter ? Et pour quelles plantes? Je partage ici mes conseils pour tirer le meilleur parti du compost au potager.
Qu’est-ce que le compost et pourquoi en utiliser au potager ?
Le compost, c’est tout simplement le résultat de la décomposition des matières organiques qu’on accumule dans le jardin ou la cuisine. Personnellement, je mets dedans des épluchures, du marc de café, des feuilles mortes et même des coquilles d’œufs. Avec le temps, tout cela se transforme en un engrais naturel riche en nutriments. En plus d’améliorer la fertilité du sol, il retient mieux l’humidité et favorise la biodiversité. En utilisant du compost, non seulement on recycle nos déchets, mais on offre aussi à notre potager un terreau vivant et équilibré.
Le bon moment pour mettre du compost au potager
Ajouter du compost au bon moment permet d’optimiser ses effets sur les cultures. Voici les trois périodes idéales pour l’utiliser.
- En automne, pour préparer le sol
J’aime bien profiter de la fin de saison pour enrichir mon potager en épandant une couche de compost sur les parcelles vides. Pendant l’hiver, la pluie et les micro-organismes vont l’intégrer naturellement au sol, ce qui le rend plus fertile pour le printemps. - Au printemps, avant de planter
Juste avant les semis et les plantations, on peut mélanger du compost mûr à la terre pour lui donner un coup de boost. Je trouve que ça marche particulièrement bien pour les tomates et les courges, qui ont besoin d’un sol bien nourri. - Pendant la culture, en paillage ou en apport complémentaire
Pour certaines plantes, un apport en cours de saison est bénéfique. Personnellement, je dépose un peu de compost autour des pieds de légumes comme les courgettes ou les poivrons. Cela garde l’humidité, limite les mauvaises herbes et nourrit les racines en douceur.
Les plantes du potager qui apprécient le plus le compost
Toutes les cultures ne réagissent pas de la même manière au compost. Certaines en ont un besoin crucial, alors que d’autres s’en passent très bien.
Les légumes gourmands : ceux qui adorent le compost
Certains légumes puisent énormément de nutriments dans le sol. Si on veut une belle récolte, il ne faut pas hésiter à leur offrir un bon apport de compost.
Légumes gourmands | Quantité recommandée |
Tomates | 3 à 5 kg/m² avant plantation |
Courges | 4 à 6 kg/m² en amendement |
Pommes de terre | 2 à 4 kg/m² avant plantation |
Choux | 3 à 5 kg/m² en préparation du sol |
Pour ces cultures, j’utilise un compost bien mûr, riche en matière organique, pour leur assurer une bonne croissance.
Les légumes moyennement gourmands : un apport modéré suffit
D’autres plantes ont besoin de compost, mais en plus petite quantité. Je fais attention à ne pas trop enrichir le sol, surtout pour les légumes-racines.
Légumes moyennement gourmands | Quantité recommandée |
Carottes | 1 à 2 kg/m² bien décomposé |
Salades | 2 à 3 kg/m² avant plantation |
Betteraves | 2 à 3 kg/m² en préparation |
Pour ces légumes, je préfère un compost bien mûr, mais en petite dose, surtout pour éviter que les carottes ne fourchent par exemple.
Les légumes peu exigeants : un sol léger leur suffit
Certains légumes se portent très bien sans compost ou avec un apport très léger.
Légumes peu gourmands | Quantité recommandée |
Ail | Pas d’apport direct |
Oignons | Très faible (1 kg/m²), compost bien mûr |
Pois | Aucun, sol léger préféré |
Quand je cultive ces légumes, je préfère ne pas trop enrichir le sol, car un excès de compost pourrait nuire à leur développement.
Adapter le compost en fonction de sa maturité
On ne peut pas utiliser le compost de la même manière selon son stade de décomposition. Voici comment je fais en fonction de sa maturité :
Type de compost | Utilisation recommandée |
Compost jeune (3-6 mois) | En paillage ou en surface pour enrichir progressivement le sol |
Compost mûr (6-12 mois) | Mélangé à la terre avant plantation pour un effet rapide |
Compost très mûr (+12 mois) | Idéal pour les semis et les cultures délicates |
Quand j’ai du compost encore un peu frais, je l’utilise surtout en paillage. Pour les semis et les jeunes plants, je préfère attendre qu’il soit bien décomposé.
Faut-il mettre du compost partout dans le potager ?
Même si le compost est excellent pour la plupart des cultures, certaines plantes préfèrent un sol plus pauvre. Par exemple, je fais attention à ne pas en mettre aux plantes aromatiques comme le thym, le romarin ou la lavande, qui aiment les sols secs et drainés.
Par ailleurs, trop de compost peut parfois attirer des nuisibles ou favoriser certaines maladies. C’est pourquoi je veille toujours à bien doser les apports en fonction des besoins des plantes.
Comment bien utiliser le compost pour un potager productif
En utilisant le compost au bon moment et en fonction des besoins des cultures, on améliore la qualité du sol et on booste les récoltes naturellement. Ce qui compte, c’est de bien doser, d’adapter la maturité du compost à chaque situation et de ne pas en abuser.
Un jardin vivant grâce au compost : mon secret pour un potager généreux
Depuis des années, je me passionne pour le jardinage et la nature. Observer le sol s’enrichir, voir mes légumes pousser vigoureusement grâce à un compost maison, c’est un vrai plaisir. Le jardin, c’est un peu mon refuge, un lieu où je prends le temps d’expérimenter et de transmettre mes découvertes.
Si, comme moi, vous aimez cultiver un potager sain et productif, je vous encourage à tester différentes façons d’utiliser le compost. Ajuster les apports selon les cultures, expérimenter le paillage, comparer l’effet du compost jeune et mûr… C’est en essayant qu’on apprend !
Et vous, comment utilisez-vous votre compost ? Avez-vous des astuces à partager ? J’adore échanger avec d’autres passionnés, alors n’hésitez pas à raconter votre expérience en commentaire !
Pourquoi envoyer à la décharge les déchets du jardin, alors qu’ils constituent une source de richesse pour le sol ! Il suffit de les composter en respectant certaines règles. Explications complètes pour faire votre propre compost.
Le compost : qu’est ce que c’est ?
Durant le compostage, les matières animales et végétales se décomposent, puis se restructurent pour former un produit riche en humus. Cela suppose un équilibre entre plusieurs éléments.
Premier équilibre : entre l’humidité du tas et son aération. Gorgé d’eau, le tas se putréfie ; trop sec, les champignons (filaments grisâtres ou blanchâtres) se développent au détriment des bactéries.
Deuxième équilibre : entre les éléments riches en carbone (C) et ceux riches en azote (N). Les premiers doivent dominer puisqu’un bon équilibre se situe dans un rapport C/N de 20 à 30. Pour obtenir ces équilibres, il faut veiller à la répartition des matériaux de base : les plus différents doivent se compenser en se mélangeant.
Dans les bons fumiers, la paille (carbonée – sèche) est mêlée aux déjections animales (azotées, riches en eau).
Si vous avez des matériaux trop secs : humectez-les progressivement jusqu’à ce qu’ils entrent en fermentation. L’utilisation de purins (végétaux ou animaux) apportera à la fois de l’eau et de l’azote.
Si vous avez des produits trop fins et/ou trop humides (tonte, fumier peu pailleux) : ajoutez des produits grossiers et facilitez l’évacuation de l’excès d’eau.
Comment procéder ?

Pour des petites quantités, le plus simple reste le silo à compost, cylindrique ou cubique*. Les parois doivent laisser passer l’air. Un silo très simple, avec des palettes de récupération (environ 1 m sur 1 m). Avec trois palettes, vous constituerez en quelques minutes les trois côtés d’un silo bien aéré que vous n’aurez plus qu’à charger par-devant.
* Certaines municipalités ou communautés de communes distribuent même des bacs à composter pour diminuer les quantités à traiter, et éviter que les déchets verts ne soient mélangés aux autres. Renseignez-vous en mairie (service nettoiement ou service espaces verts).
Pour de grandes quantités de matériaux à composter, il vaudra mieux confectionner un tas triangulaire.
Il aura une largeur de 1,20 à 1,50 m au sol pour une hauteur de 1 m environ, cette dimension permettant une évolution homogène. Cela sur la longueur que vous voulez.
Au bout de quelques jours, le tas doit commencer à chauffer. S’il chauffe trop (plus de 60°C), il faut le remuer en ajoutant des matières carbonées. S’il reste froid, vous pouvez relancer la fermentation en y remélangeant des matières riches en azote. Cette phase d’échauffement dure quelques jours à quelques semaines. Pour accélérer la maturation, relancez-la en remuant et refaisant le tas. C’est après cette phase chaude que les lombrics se multiplient.
Le compost est alors demi-mûr, les matériaux de départ sont brunis, mais reconnaissables. Petit à petit, il prendra une consistance grumeleuse et homogène. C’est à ce stade qu’il faut l’utiliser. Ne tardez pas trop à faire votre compost…
Quand le froid s’installe, les micro-organismes se mettent au ralenti et la maturation ne peut pas s’amorcer dans de bonnes conditions.
Peut-on avoir recours à des activateurs de compost ?
Il y en a deux sortes
- Les cocktails chimiques destinés à accélérer la décomposition des matières organiques (sulfate d’ammonium…) : ils ont un effet négatif sur les organismes vivants et donneront un compost assez pauvre en micro-organismes.
- D’autres produits visent, au contraire, à stimuler les processus biologiques grâce à plusieurs sortes de composants (oligo-éléments, préparations bactériennes, algues ou purins végétaux… .
Astuce : Vous pouvez activer votre compost en y incluant une bonne quantité de consoude ou d’ortie fraîches.
Les différents matériaux utilisables pour faire son compost
Pauvres en carbone et riches en azote :
- Végétaux tendres : engrais vert, tonte de gazon, ortiey consoude, choux
- Déchets domestiques : épluchures, fanes (tomates, carottes…),
- Produits animaux : déjections, fientes„.
De composition moyenne (carbone/azote = 25 à 30) :
- Fumier, feuilles tendres (frêne, aulne), mauvaises herbes.
Riches en carbone et pauvres en azote :
- Pailles (céréales, Feuilles dures (chêne, bouleau, érable )
- Sciure et copeaux fins, (broussailles broyées, fougères, genêts, petit bois, écorces,
Attention : le bois ne doit rentrer qu’en faible proportion dans le compost, quelle que soit sa forme sciures, copeaux, écorces…
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- Le compostage : comment faire son propre compost ?