Les prix de l’immobilier parisien ne cessent d’augmenter. Il est donc devenu difficile, pour de nombreuses personnes, de se loger dans la capitale. Aussi doivent-elles s’en éloigner et chercher des logements plus abordables dans la région parisienne. Pour y trouver leur bonheur, elles doivent mobiliser des revenus médians qui dépendent de la composition du ménage et de la zone considérée.
Un budget différent selon la composition du ménage
Le prix de l’immobilier à Paris, toujours très élevé, décourage de nombreuses personnes de s’y loger. C’est pourquoi elles se tournent vers l’Île-de-France, où les prix au m2 accusent une progression moins forte. Ainsi, les prix médians des appartements n’auraient augmenté que de 32 % dans la région parisienne, contre plus de 70 % à Paris.
Même si les prix des logements sont plus modérés dans la région parisienne, ils ne sont pas pareillement accessibles à tous les ménages. En effet, les couples sans enfant peuvent consacrer à l’achat d’un logement des revenus plus notables.
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Avec un ou deux enfants à charge, un couple doit par contre disposer de ressources plus importantes pour pouvoir acquérir un appartement ou une maison en Île-de-France. Et c’est d’autant plus vrai qu’il aura besoin de plus d’espace. Une personne seule devra également mobiliser un budget plus notable.
En permettant aux acheteurs d’affiner leur recherche, des sites comme Bien ici leur donnent plus de chances de trouver ce qu’ils cherchent. Il sert en effet d’intermédiaire entre les agences immobilières et les acquéreurs. En replaçant le logement dans son quartier, il permet à l’acheteur de prendre en compte un ensemble de paramètres beaucoup plus large.
Des revenus qui dépendent du secteur considéré
La petite couronne parisienne
Les départements de la petite couronne, les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis, sont les plus proches de Paris. Cette proximité de la capitale explique le niveau élevé des prix de l’immobilier.
C’est notamment le cas dans le département des Hauts-de-Seine, dans l’ouest de la région parisienne, mais aussi dans le nord du Val-de-Marne et dans le sud-ouest de la Seine-Saint-Denis. Ces quartiers attirant davantage de cadres, ils ont vu les prix de l’immobilier augmenter ces dernières années.
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Acheter un bien immobilier à Antony, commune du Val-de-Marne, implique ainsi, d’après la base de données publiée par les notaires, le paiement de mensualités moyennes de plus de 2.700 euros. Pour être en mesure de les acquitter, un acheteur doit disposer de revenus de l’ordre de 8.200 euros par mois.
Dans certaines communes du département, comme Rueil-Malmaison, les prix sont encore plus élevés. Les revenus nécessaires à l’achat d’une maison dépassent donc les 11.300 euros mensuels.
Dans l’est de la petite couronne, c’est encore la proximité de la capitale qui explique les variations de prix. Ainsi, les transactions médianes, pour les maisons anciennes, s’élèvent à près de 442.000 euros à Vitry-sur-Seine, commune du Val-de-marne toute proche de Paris.
En revanche, la même maison se négocie en moyenne à un peu plus de 300.000 euros seulement à la Queue-en-Brie, commune située dans le même département, mais plus loin de Paris. Les revenus à mobiliser, dans chacun des cas, ne sont bien sûr pas comparables.
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La grande couronne
La grande couronne parisienne est composée d’un autre cercle concentrique, comprenant quatre nouveaux départements, plus éloignés de la capitale : les Yvelines, le Val-d’Oise, la Seine-et-Marne et l’Essonne.
L’éloignement de Paris se traduit par des prix de l’immobilier plus abordables. Là encore, les statistiques publiées par les notaires permettent de s’en faire une idée. D’après ces chiffres, les acheteurs auraient intérêt à s’installer dans la Seine-et-Marne. C’est en effet là que l’achat d’un bien immobilier serait le moins onéreux.
Une maison s’y vendrait, en moyenne, à un peu plus de 250.000 euros. Un acheteur pourrait donc envisager de l’acheter s’il disposait de revenus mensuels nets d’environ 3.600 euros.
Bien entendu, ce n’est là qu’un coût moyen. En effet, il faut compter près de 500.000 euros, en moyenne, pour acquérir une maison à Bussy-Saint-Georges, ce qui suppose un revenu mensuel net de plus de 6.800 euros.
En revanche, d’autres secteurs du département sont beaucoup plus accessibles. C’est le cas de la commune de Coulommiers, où un acheteur disposant d’un revenu d’un peu plus de 3.000 euros par mois pourra prétendre à l’acquisition d’une maison. Le prix au m2 est également plus abordable dans des communes comme Dammarie-les-Lys, Melun ou Montereau-Fault-Yonne.
Les maisons anciennes se vendent plus cher dans l’Essonne ou le Val-d’Oise. Les différences de prix y sont minimes; dans les deux départements, en effet, les maisons se négocient en moyenne à un peu plus de 300.000 euros.
Avec des revenus moyens d’un peu plus de 4.200 euros, l’achat d’une maison y est donc envisageable. Mais, là encore, les écarts de prix sont notables à l’intérieur de ces deux départements. Ainsi, à Cergy, dans le Val-d’Oise, une maison se vend en moyenne un peu moins de 300.000 euros. Des revenus moyens un peu plus bas, de l’ordre de 4.100 euros, semblent suffisants pour l’acquérir.
Dans certaines communes du Val-d’Oise, comme Sarcelles ou Villiers-le-Bel, les prix sont encore plus accessibles. C’est le contraire à Herblay ou à Cormeilles-en-Parisis, où il faut compter sur des revenus moyens de plus de 6.000 euros pour pouvoir faire l’acquisition d’une maison.
Dans le département de l’Essonne, les revenus nécessaires à l’achat d’une maison peuvent presque varier du simple au double. Un acheteur pourra ainsi se contenter de revenus mensuels moyens d’un peu moins de 4.500 euros pour acheter une maison ancienne à Vigneux-sur-Seine, alors qu’il lui faudra plus de 8.600 euros pour mener à bien la même transaction à Verrières-le-Buisson.
Enfin, les Yvelines sont le département de la grande couronne parisienne où le prix de l’immobilier est le plus élevé. Un acheteur devra donc disposer de ressources moyennes supérieures à 5.500 euros par mois pour prétendre y acquérir une maison.
Mais ces revenus mensuels devront monter à plus de 11.200 euros par mois à Chatou. Et dans certaines communes, comme Versailles, les ressources nécessaires à l’acquisition d’une maison sont encore plus élevées.