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Coronavirus : quels impacts sur l’immobilier ?

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Virus Covid Impact Immobilier

Le coronavirus a bouleversé nos vies personnelles, mais également la vie économique, et le secteur de l’immobilier n’a pas été épargné par cette crise sanitaire et le confinement qu’elle a imposé. Hausse des taux d’intérêt et des refus de crédits par les banques ont impacté le marché de manière considérable. Décryptage de la situation.

Quelles perspectives d’avenir pour le marché de l’immobilier après le coronavirus ?

Contrairement à d’autres pays, le marché immobilier a été à l’arrêt durant le confinement, le déconfinement va-t-il le faire repartir rapidement, c’est la grande question. Une chose est sûre, ce marché va se réinventer et devra s’adapter à la situation.

L’un des freins sera sans doute la réticence des acheteurs à visiter des biens en raison de la menace qui continue à planer. Toutefois, les grands groupes immobiliers et les agences indépendantes mettent en œuvre les mesures nécessaires pour assurer la protection de tous. Le plus gros problème pourrait bien venir des banques et de la situation économique. En effet, une croissance en berne et négative n’a jamais été un bon indicateur pour la croissance du marché immobilier. Le nombre de chômeurs augmentant, les projets immobiliers sont remis à plus tard et les prix baissent. Et ce, d’autant plus que les taux immobiliers ont tendance a augmenté même si cette augmentation reste encore contrôlée.

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C’est la baisse incroyable des taux de crédits immobiliers qui avait permis l’essor du marché immobilier. Il faut savoir aussi que les banques qui avaient déjà mis des conditions très strictes pour l’obtention du crédit risquent d’être plus frileuses encore durant ces mois à venir. Elles risquent d’être plus sélectives sur les dossiers acceptés.

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Prêts immobiliers : des conditions d’accès plus strictes ?

Le financement des projets immobiliers risque de devenir de plus en plus difficile pour les futurs acquéreurs. Les refus avaient déjà tendance à augmenter ces derniers mois et cette situation ne va certainement pas s’améliorer. Le courtier en immobilier Capfi avait déjà constaté une hausse « considérable » du nombre de refus. En effet, HCSF, Haut Conseil de Stabilité financière et autorité de régulation, avait édité des recommandations qui sont particulièrement respectées par les banques surtout en ce qui concerne le taux d’endettement de 33%. Très peu d’établissements acceptent de tenir compte du reste à vivre. C’est pourtant l’élément qui permet de dépasser les 33 % sans prendre le risque de ne pouvoir rembourser son prêt. Avant de demander un prêt immobilier, il est judicieux de calculer votre niveau d’endettement et de faire en sorte de le faire baisser par un regroupement de crédit par exemple.

Un espoir demeure tout de même : si la Banque Centrale européenne continue à maintenir les taux directeurs à un faible niveau durant les prochains mois, les banques devraient faire redémarrer leur activité en faisant quelques efforts sur les crédits immobiliers qui sont pour elles un produit d’appel. Il est difficile d’envisager l’avenir qui peut parfaitement mener à une hausse du marché immobilier compte tenu des mois d’arrêt total, mais celui pourrait en revanche changer de configuration.

Immobilier : ville ou campagne, qu’est-ce qui risque de changer ?

Les futurs acquéreurs d’après les premières constatations des professionnels de l’immobilier semblent avoir besoin ou envie de se mettre au vert. Selon le promoteur Capelli, cela concernerait un Français sur trois. 17 % pensent également que la proximité avec leur lieu de travail n’est plus un critère essentiel. Cela est peut-être dû à l’expérience du télétravail, finalement appréciée par la plupart qui ont trouvé un nouveau rythme de vie. Évidemment le confinement dans des appartements sans sortie extérieure a achevé d’en convaincre un grand nombre. La maison avec un petit jardin risque d’être particulièrement recherchée que ce soit en maison principale ou secondaire. Les grandes villes risquent alors d’être source de bonnes affaires si jamais elles sont moins convoitées.

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Quelles conséquences pour les prix de l’immobilier ?

Il est légitime de penser que les conséquences financières sur les ménages, l’attitude des banques, les incertitudes qui planent encore sur la crise sanitaire et les blocages administratifs qui se sont accumulés auront un impact sur ce marché, difficile à cerner aujourd’hui et par conséquent sur les prix. Il est encore tôt pour en cerner les contours, car de nombreuses composantes restent en suspens : le télétravail va-t-il perdurer ? Quel sera le moral des Français dans les mois à venir ? Autant de questions sans réponses. Selon celles-ci, il se peut que le marché entame une grande mutation et ce sera alors les villes moyennes qui pourront tirer leur épingle du jeu. Il faut également s’attendre à une négociation plus serrée, Meilleurs agents publient une étude selon laquelle les acheteurs comptent sur une baisse de 10 %, il va être difficile de mettre d’accord vendeurs et acheteurs.

Pour l’instant 9 sur 10 ménages ne renoncent pas à leur projet d’achat, mais 40 % préfèrent le reporter de quelques semaines ou quelques mois. Michaël Benchabat pense que les prix risquent de baisser dans les secteurs ruraux. Il faut également savoir que les personnes qui avaient de bonnes raisons de vendre pour des causes impératives : divorce, changement ou perte d’emploi, mariage, naissance… sont aujourd’hui pressées de concrétiser la vente après cette interruption. Il faudra de toute façon attendre septembre pour mieux cerner la tendance sur les prix de l’immobilier.

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