Vous avez décidé de vendre votre maison ou votre appartement. Savez-vous que ce projet va entraîner des frais ? Entre les diagnostics immobiliers, les travaux éventuels de remise en état ou de home-staging, les frais d’agence et de notaire, ceux de la copropriété, le remboursement de l’emprunt… Bref avant de toucher le fruit de la vente, il vous faudra débourser de l’argent. Faisons le point !
Les diagnostics immobiliers
Avant de mettre en vente votre bien, pensez aux diagnostics immobiliers. En effet, tous les vendeurs doivent présenter un dossier de diagnostic technique (DTT) aux éventuels acheteurs. Certains diagnostics sont obligatoires et vous ne pourrez pas y échapper, d’autres peuvent être demandés selon les situations.
Voici une liste de tous les diagnostics obligatoires et une moyenne de leur coût :
Dans toutes les circonstances :
- Le diagnostic de performance énergétique, appelé DPE, il établit notamment le classement de votre bien en fonction des dépenses énergétiques, de son isolation… Il vous coûtera entre 100 et 200 euros.
- L’état des risques naturels, technologiques et miniers compris entre 20 et 60 euros.
Suivant les situations :
- Le diagnostic électricité : il est facturé entre 100 et 150 euros.
- Le diagnostic gaz : il vous en coûtera entre 100 et 200 euros.
- Le diagnostic amiante : il vaut entre 70 et 150 euros.
- Le diagnostic plomb : il est facturé entre 100 et 250 euros.
- Le diagnostic termites : il est compris entre 80 et 180 euros.
- Le diagnostic Assainissement non collectif : pour un montant de 100 à 150 euros.
- Le métrage loi Carrez en copropriété vous coûte entre 70 et 150 euros.
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Les frais liés à l‘agence immobilière
Le plus simple, quand vous souhaitez vendre, est de passer par une agence immobilière. Ces frais sont le plus souvent réglés par le vendeur. En effet, c’est lui qui demande l’aide à une agence immobilière ou à un mandataire pour vendre son bien. Le mandat, qu’il soit exclusif ou simple, ne fait pas varier les frais d’agence. Sachez que vous pouvez également négocier la prise en charge du montant avec l’acheteur. Dans ce cas, le prix sera exprimé de la manière suivante : « frais d’agence inclus ».
Les modalités de règlement des honoraires d’agence doivent être clairement notées dans le mandat et dans l’acte de vente, selon les dispositions énoncées à l’article 78 du décret du 20 juillet 1972, renforçant la loi Hoquet du 2 janvier 1970. L’acheteur et le vendeur doivent trouver un compromis pour ce paiement qui peut d’ailleurs être partagé. Le montant des honoraires doit obligatoirement figurer dans l’annonce et déterminer qui les paye depuis le 1er avril 2017.
Le montant de ces frais est généralement compris entre 8 et 10 % du prix de vente.
Et si vous vendez votre bien vous-même ?
Il existe de nombreux moyens pour mettre votre bien en vente, notamment sur Internet avec des sites spécialisés ou plus généralistes qui permettent de publier une annonce gratuitement. Les services payants vous promettent plus de visibilité en remontant votre offre. Les tarifs se montent alors de quelques dizaines d’euros à 100 euros ou plus.
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Les travaux et le home-staging
Vous devez vendre votre maison ou votre appartement ou celui, dont vous avez hérité, mais problème ! il n’est pas très présentable et demande quelques travaux de réparation. Vous devrez alors investir une certaine somme pour pouvoir le vendre plus rapidement en suscitant le coup de cœur.
Les travaux de réparation :
Ils entrainent des frais pour vous, cependant ils vous permettent également de vendre sans négociation et sans payer les factures de chauffage, les taxes… en attendant de le céder. Mettre un coup de peinture, refaire les prises qui sont défectueuses, changer les grilles d’aération… sont des petites réparations que vous pouvez faire vous-même. Si jamais de gros travaux sont à envisager, n’hésitez pas à faire réaliser des devis, l’acheteur sait ainsi à quoi s’attendre et il est rassuré.
Le home-staging :
Il faut savoir que certaines pièces comme la salle de bain ou la cuisine sont importantes aux yeux des acheteurs. Dans leur esprit, elles entraînent des frais importants, si elles sont à refaire. Il est donc primordial d’envisager un peu de home-staging pour les moderniser. Il faut juste un peu d’astuce sans forcément investir des sommes folles pour obtenir un résultat bluffant ! Repeindre les meubles, mettre une jolie crédence adhésive, changer les poignées… change tout sans que ce soit onéreux.
Les taxes et frais de notaire
Quand vous vendez un bien, les collectivités locales et l’État vous font payer des taxes sur cette transaction. C’est le notaire qui est chargé de les collecter et c’est ce que l’on appelle généralement les frais de notaire.
Dans tous les cas, c’est à l’acheteur que revient le paiement des émoluments du notaire. Cela ne vous concerne donc pas directement quand vous vendez un logement ou un terrain.
La fiscalité sur la plus-value immobilière :
Quand vous vendez votre bien plus cher que vous ne l’avez acquis, vous effectuez une plus-value immobilière. Suivant la durée de détention et sa valeur, vous devrez peut-être payer un impôt sur celle-ci. Il faut cependant savoir que s’il s’agit de votre résidence principale, vous serez exonéré. En revanche, il sera perçu sur la vente d’un logement destiné à l’investissement ou d’une résidence secondaire.
Bon à savoir : depuis 2013, il existe notamment une surtaxe sur les plus-values les plus importantes. La fiscalité concernant les terrains à bâtir pourrait également augmenter.
Les charges de copropriété : à la charge du vendeur ?
Normalement, c’est au propriétaire de régler le dernier appel de fonds concernant les charges. Cependant lors de la signature du compromis de vente, il est possible de décider d’une répartition au prorata comme pour la taxe foncière. Ces charges ne sont à régler que dans le cadre d’une copropriété : appartement ou maison, car oui, il existe également des maisons en copropriété.
Concernant les travaux de copropriété signés avant la réalisation de la vente, c’est bien sûr le propriétaire qui doit les régler.
Les frais de mutation peuvent être réclamés dans certaines copropriétés, ils s’élèvent généralement à une somme comprise entre 160 et 600 euros. Le syndic vous fait parvenir un état daté, ce certificat permet de transmettre au notaire la situation financière du copropriétaire. C’est un document attestant du paiement des frais de copropriété. Sachez que les frais de mutation doivent figurer dans le règlement de la copropriété pour vous être réclamés.
Le remboursement anticipé du prêt
Si vous revendez votre bien, c’est certainement pour en acheter un nouveau. Souvent, dans ce cas, votre habitation n’est pas encore payée complètement et vous devrez rembourser votre crédit par anticipation. Vous allez devoir régler des indemnités de remboursement anticipé (IRA). Le montant est plafonné et il ne peut excéder six mois d’intérêts et 3 % de ce qu’il vous reste à payer.
Si vous avez une hypothèque qui garantissait le prêt, il faut s’acquitter des frais de mainlevée : ils représentent 900 euros sur un prêt de 200 000 euros.
Vous échappez aux frais de remboursement anticipé dans les conditions suivantes :
- La négociation lors de la demande de prêt.
- Dans le cadre du décès.
- Si vous êtes face à une mutation professionnelle.
- Si vous devez cesser votre activité professionnelle, licenciement ou arrêt de votre activité
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