Arroser ses plantes pendant les vacances : nos trucs et astuces

Partir, c’est mourir un peu, surtout pour les plantes d’intérieur, qui ne peuvent profiter de l’eau du ciel. Quelques trucs leur permettront de patienter.

Pour passer des vacances sans scrupules, vous devrez veiller à laisser de quoi boire à vos plantes préférées. Les solutions sont multiples pour assurer leur confort en attendant votre retour. Si vous disposez d’un jardin, groupez-y vos pensionnaires à mi-ombre, et à proximité d’une buse d’arrosage reliée à un programmateur.

Les solutions pratiques

Le recours à un « jardinier » de secours doit être envisagé avec prudence. Ne vous engagez qu’avec quelqu’un de sûr, qui viendra régulièrement pour arroser un peu, plutôt Que deux jours avant votre retour, pour noyer des sujets desséchés. Un échange de bons procédés avec un proche, amateur averti et qui part à d’autres dates, reste le plus sûr. Il existe également un peu partout des sociétés de services Qui assurent ce gardiennage. La consultation de petites annonces locales vous renseignera.

Si vous pouvez recourir à un assistant fiable (votre gardien, par exemple) mais peu averti, répartissez des étiquettes de couleur dans vos végétaux : bleu pour les grosses buveuses, blanc pour les buveuses moyennes, rouge pour les plus sobres.

Dans tous les cas, résistez à la tentation de remplir d’eau des cuves pour y faire tremper vos végétaux. A l’exception des plantes aquatiques, c’est la pourriture assurée. Les racines ont en effet autant besoin d’air que d’humidité.

Regroupez vos plantes, tant pour faciliter l’arrosage Que pour augmenter l’hygrométrie. Si elles ont besoin de lumière, ne les placez pas pour autant derrière un vitrage, où le soleil les cuirait.

Enfin, et pour une population importante, recourez aux grands moyens en recouvrant l’ensemble d’une mini serre tunnel, préfabriquée ou improvisée, sur un fond de graviers humides (voir astuce 5). Vous recréerez ainsi l’ambiance tropicale native de la plupart des plantes d’intérieur.

Les astuces en images

1. De la tresse en polypropylène et du tube souple permettront de constituer des mèches efficaces et imputrescibles. Un fil de fer recourbé permettra de passer sans effort la tresse dans le tube. A la brosse métallique, ébouriffez l’extrémité de la tresse, pour améliorer la capillarité. Il suffira ensuite de plonger les mèches (deux pour un gros pot) d’un côté dans un bidon d’eau et de l’autre dans la terre. Des tronçons de tresse peuvent également être insérés dans le trou de drainage et plonger directement dans une cuve (bac, aquarium…) pleine d’eau. Un grillage fort servira de support aux pots.

2. Des cônes de terre cuite poreuse, reliés à un tuyau fin formant siphon, sont disponibles dans le commerce. Pour qu’ils soient efficaces, faites-les tremper 24 h et mettez-les en service à l’avance.

3. Vous placerez les plantes à la fois buveuses et sensibles à la pourriture dans un récipient étanche rempli de sable ou de vermiculite, copieusement mouillé. N’enterrez le pot qu’à moitié de sa hauteur.

4. Dans une cuisine suffisamment lumineuse, utilisez la paillasse de l’évier. Vous y poserez un plateau doublé de feutre horticole débordant largement et plongeant dans le bac, rempli d’eau, où il fera mèche.

5. Une variante du feutre est offerte par un lit de graviers ou, mieux, de pouzzolane ou d’argile expansée, qui sert à la fois de support et de mèche capillaire. Pour une longue absence, prévoyez un lit assez épais.

De l’eau en réserve

Les divers bacs à réserve d’eau semblent offrir toutes les garanties d’humidité et d’aération combinées. L’équilibre est cependant difficile à maintenir, en usage continu. La bonne moyenne semble consister à arroser classiquement, mais peu à la fois tout au long de l’année pour ne remplir le bac qu’en cas d’absence.