Les maladies du potager : à quoi faire attention et les gestes préventifs

Si l’eau et le soleil font pousser les légumes, ils peuvent aussi être des ennemis ! Comment bien protéger vos plantations ? Nos explications et réponses.

Les dégâts de l’eau

Des arrosages mal faits peuvent abîmer les plantes. C’est le phénomène de la coulure, que l’on observe en particulier sur les cucurbitacées (courgettes, concombres…) : les fruits se forment, puis jaunissent et se dessèchent.

Il faut arroser quand les températures des plantes et du sol ont baissé, assez tard en soirée ou dans la matinée, et éviter l’eau trop fraîche. Un arrosage irrégulier des tomates peut provoquer la maladie du cul noir, souvent confondue avec le mildiou alors que le feuillage et la plupart des fruits ont un aspect très sain, certains fruits voient se développer, à l’extrémité opposée au pédoncule, une tache noire.

Le risque est maximal sur les variétés contenant le moins d’eau (tomate des Andes, roma, etc.) en période de canicule. Pour limiter les risques, maintenez le sol frais grâce à un paillage épais, et arrosez abondamment.

Les champignons responsables

Leur développement est favorisé par les temps lourds et instables (chaleur et humidité). Pour limiter les risques, maintenez les cultures assez aérées pour ne pas constituer de micro-zones humides qui seront autant de foyers d’infection. Plantez et semez large, éclaircissez vos semis en ligne.

Évitez l’arrosage par aspersion, arrosez au pied ou par goutte-à-goutte pour les cultures à grand écartement. Et n’arrosez pas en pleine chaleur. Les principales maladies dues aux champignons et communes à plusieurs plantes potagères sont le mildiou, l’oïdium, la rouille, le botrytis.

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1. Mildiou

Plantes atteintes : pommes de terre, tomates, raisins.
Plantes moins atteintes : choux , épinards, oignons.
Symptômes : taches blanc jaunâtre sur la face supérieure des feuilles, avec feutrage blanc violet sur la face inférieure, puis taches brunâtres bosselées sur les fruits.
Lutte : pulvérisation de bouillie bordelaise trois à quatre fois pendant la saison (doses prescrites sur les emballages des produits).

2. Oïdium

Plantes atteintes : cucurbitacées, fraisiers, arbres à noyaux et à pépins.
Symptômes : feutrage blanc sur les feuilles qui, ensuite, se dessèchent.
Lutte : soufre.

3. Rouille

Plantes atteintes : liliacées (ail, poireau, oignon, asperge), haricots, pois, chicorées.
Symptômes : pustules de couleur jaune à marron, les feuilles prenant un aspect rouillé, puis se desséchant.
Lutte : pulvérisation de cuivre.

4. Botrytis (pourriture grise)

Plantes atteintes : oignons (surtout au stockage), salades, courges, fraisiers.
Symptômes : feutrage gris sur les parties atteintes, qui meurent rapidement.
Lutte : seuls les traitements précoces (avant pommaison pour la salade) avec un fongicide approprié donnent parfois des résultats.

Fongicides bio : cuivre et soufre

Les deux produits les plus utilisés sont le cuivre et le soufre. Le cuivre est traditionnellement employé sous forme de bouillie bordelaise : pour ne pas brûler le feuillage, vous pouvez diminuer les doses par deux en ajoutant l’équivalent d’un demi-verre de lait écrémé – qui jouera le rôle de fixateur pour 10 litres de bouillie.

Le cuivre se trouve aussi sous forme d’oxychlorure de cuivre pour poudrage (vendu souvent pour combattre la cloque du pêcher).
Le soufre agit par ses vapeurs qui se dégagent lorsque la température est supérieure à 16°c. À plus de 28°c, il peut brûler le feuillage.

Il faut donc l’utiliser entre ces deux températures. Le poudrage est dur à réaliser de manière régulière. C’est pourquoi il est préférable d’utiliser une poudre mouillable à pulvériser.