Blog décoration et maison Ctendance

Jardin

L’importance de connaitre la nature du sol de votre jardin

L'équipe de Ctendance

Publié le

Mis à jour le

Connaitre Terre Jardin

La nature du sol joue aussi un grand rôle dans l’établissement d’un jardin. Les plantes puisent dans la terre une partie de la nourriture dont elles ont besoin. Sans doute, peut-on leur apporter, sous des formes diverses, la nourriture que leur manque. Mais ce qui est plus difficile, c’est d’éviter qu’elles rencontrent, dans le sol, des éléments qui leur sont contraires, en somme des poisons pour elles.

Certains végétaux s’accommodent de tous les sols. D’autres, par contre, sont très exigeants. L’exemple le plus typique est celui des plantes dites de terre de bruyère (rhododendrons, azalées, etc.) qui ne prospèrent normalement qu’en milieu acide. Elles dépérissent et meurent rapidement en sol calcaire. Vous devez donc, avant d’envisager une plantation, connaître votre sol.

Déterminez la nature du sol de votre jardin

Deux moyens complémentaires s’offrent à vous : l’observation et l’analyse.

À lire Comment valoriser l’extérieur de votre maison ?

L’observation, c’est regarder autour de vous, interroger vos voisins. Les plantes spontanées donnent un premier renseignement. Ainsi poussent :

En terre calcaire

Ononis ou arrête-bœuf, bourrache, sanve ou moutarde sauvage, souci, sureau, cytise, cantaurée, sainfoin.

En terra acide

Ajonc, bruyère, digitale, prêle, châtaignier, petite oseille.

En terre argileuse

Chicorée sauvage, mauve, plantain à grandes feuilles, tussilage ou pas-d’âne, renoncule bulbeuse.

À lire Les feuilles mortes du voisin envahissent votre jardin ? Voici qui doit vraiment les ramasser selon la loi !

En terre siliceuse

Matricaire, pensée sauvage, plantain lancéolé, chrysanthème des moissons.

En terre humide

Cardamine ou cresson des près, ficaire ou fausse reconcule, jonc, prêle, roseau.

En terre sèche

Lamier, ortie, cirse.

Avec ces plantes sauvages, vous avez une première indication sur la nature de votre sol, mais une indication seulement. Le terrain a pu être modifié par l’homme, superficiellement ou très localement. Les plantes ont pu ainsi trouver en un endroit restreint des conditions favorables à leur implantation. Votre jugement peut s’en trouver faussé.

À lire Vivez d’agréables moments en extérieur avec le salon jardin de repas idéal !

L’aspect physique du sol

L’aspect physique du sol ajoute à ces premières observations. Une terre de couleur brune ou noirâtre annonce une richesse en humus, souvent une terre neutre ou à tendance acide. Une terre de couleur blanchâtre est vraisemblablement riche en calcaire. Une terre qui colle aux chaussures ou s’agglomère en motte si vous la malaxez contient beaucoup d’argile. L’eau y
demeure en surface après une pluie abondante.

Une terre rude au toucher, qui s’effrite facilement, est riche en sable. Elle sèche rapidement après une pluie.

Regardez aussi chez vos voisins, interrogez-les sur ce qu’ils ont planté, sur leurs réussites et leurs échecs. Déduisez-en des informations sur le sous-sol de votre terrain. L’enracinement de certains végétaux est, en effet, très profond et la composition du sous-sol n’est pas sans avoir une forte influence sur leur comportement.

Si vous apprenez que les poiriers, les pêchers et les rosiers chlorosent, c’est que le sous-sol est certainement calcaire. Par contre, si les châtaigniers se comportent bien, le calcaire est absent.

À lire Que faire au jardin en Novembre ? Entretien, taille, plantation on vous dit tout !

L’analyse du sol

Analyse Sol
  • Save

Complétez utilement toutes ces indications par une analyse du sol. Faites-la réaliser par un laboratoire spécialisé qui vous indiquera comment effectuer le prélèvement de terre. Il est préférable que l’analyse s’applique au sol et au sous-sol (jusqu’à une profondeur de 80 cm à 1 cm) s’il s’agit de planter des arbres ou des arbustes.

Vous aurez ainsi une bonne connaissance de votre terrain. A partir de là, deux solutions s’offrent à vous :

  • utiliser des végétaux dont les exigences correspondent à la nature de votre sol ;
  • modifier le sol.

Cette deuxième solution s’avère très onéreuse car pour être véritablement valable, elle doit intéresser le sol et le sous-sol sur une importante profondeur. Elle entraîne l’enlèvement et le remplacement d’un volume de terre considérable.

À lire Halloween dans le jardin : Créer une décoration avec des courges, c’est possible !

Plus économiquement, vous pouvez vous contenter de changer la terre ou de l’améliorer sur de petits emplacements (par exemple pour un massif de plantes de terre de bruyère, ou une plate-bande de rosiers).

D’une façon générale, l’humus, sous toutes ses formes, constitue l’améliorateur universel du sol.

En terre acide, vous devez en plus apporter de la chaux ou des matières qui en contiennent. En terre calcaire, incorporez de la tourbe, de la terre de bruyère ou du terreau des bois. En terre sableuse, légère, donnez du corps avec de la terre argileuse. Par contre, en terre argileuse, apportez du sable grossier à forte dose pour l’alléger.

Par toutes ces modifications vous devez tendre à vous rapprocher d’une terre neutre ou presque, qui n’est ni trop acide, ni trop alcaline. Son pH doit se situer entre 6,5 et 7,5. Cette notation est, peut-on dire, une mesure de l’acidité, de la neutralité ou de l’alcalinité d’un sol. Vous la trouvez dans toutes les analyses. Un chiffre faible (pH 5 ou 6) indique une terre très acide ; un chiffre fort (pH ou 8,5), une terre très alcaline. Outre sa neutralité, le sol idéal d’un jardin doit être un mélange harmonieux de 60 à 70 % de sable, 20 à 25 % d’argile, 5 à 1096 de calcaire et 5 à 10 % d’humus. C’est la terre dite franche des meilleures régions de culture. Hélas, on ne la trouve pas partout.

Soyez prudents dans le choix des végétaux

II reste donc que, pour l’essentiel, en tenant compte des conditions de votre jardin et sans que vous ayez à effectuer des transformations de sol trop importantes, il est préférable de choisir des végétaux qui s’y comportent le mieux.

Soyez toujours prudents avant d’entreprendre une plantation, surtout de végétaux devant demeurer longtemps en place (arbres et arbustes notamment).

Ils peuvent pousser normalement pendant plusieurs années, tant que leurs racines se trouvent dans la bonne terre, en surface, puis dépérir rapidement au contact du sous-sol. II ne vous reste plus alors qu’à refaire la plantation : perte de temps et d’argent. Par contre, pour les plantes annuelles, n’hésitez pas à tenter quelques essais.

Un échec n’a de répercussion que sur une saison et vous aurez souvent d’heureuses surprises. Beaucoup de végétaux sont moins difficiles pour le sol qu’on ne le dit.

À lire également : 8 conseils pour jardiner sans engrais ni pesticides

4.5/5 - (36 votes)
  • Save

Partagez votre avis