Généralement, les plantes de balcon et les plantes de terrasse se trouvent plus ou moins exposées à l’air. Ce facteur — bien qu’important — est celui qui présente l’intérêt le plus limité pour la croissance des plantes.
Exigences des plantes de balcon vis-à-vis du facteur air
Ces exigences tiennent plus à la vitesse du déplacement de l’air qu’à sa composition. Plus encore que les plantes ornementales cultivées en pleine terre, les plantes de balcon sont sensibles au vent car, lorsqu’il s’agit d’immeubles comportant plusieurs étages, il se produit un appel d’air allant de la base vers le sommet. Cet appel d’air a pour conséquence, l’été, d’activer la transpiration des végétaux — ce qui risque de provoquer leur flétrissement lorsque le sol de culture n’est pas suffisamment arrosé et, l’hiver, d’abaisser au niveau du balcon la température de l’air extérieur, ce qui augmente les risques de gel.
On doit donc, en été, veiller soigneusement à l’arrosage des plantes en pot ou en bac tout en leur fournissant l’ombrage nécessaire et, en hiver, garantir les plantes du froid dès que la température risque de descendre au-dessous de O°C.
La protection contre le froid, la chaleur et le vent peut être assurée au moyen de tiges desséchées fendues en deux, de certains végétaux (bambou, canne de Provence), assemblées sous forme de claie et coupées à une hauteur égale à celle de la balustrade.
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Ces assemblages peuvent également être utilisés à la manière d’un toit au-dessus de la plate-forme du balcon et en surplomb des plantes.
La composition de l’air ne peut, évidemment, pas être modifiée, et il arrive parfois que l’air ambiant n’est pas propice à la culture des plantes ; c’est le cas, notamment, des immeubles situés à proximité de sources de pollution. Si, dans une telle situation, on veut néanmoins pratiquer la culture de plantes ornementales sans écran protecteur (par exemple : rideau d’arbres), la seule possibilité consiste à placer les plantes aux deux angles intérieurs de la balustrade.
Cela permet d’installer en surplomb des pots ou des bacs, un petit toit ou auvent. Cette solution ne peut être envisagée que dans la mesure où les règlements locatifs ou de copropriété ne s’y opposent pas.
Exigences des plantes de terrasse vis-à-vis du facteur air
Les plantes de terrasse présentent des exigences qui tiennent également beaucoup plus au vent qu’à la composition de l’air.
Ces exigences se rapprochent de celles des plantes de plein air mais, du fait qu’elles se trouvent à une certaine hauteur en surplomb d’immeubles, les terrasses sont plus sujettes aux effets du vent.
Qu’elles se trouvent placées à la partie centrale ou à la périphérie de la terrasse, les plantes ne peuvent que difficilement être protégées contre la chaleur ou le gel.
Cependant, le long de la balustrade, on peut envisager, lorsqu’il s’agit d’espèces de petite taille et si l’évacuation de l’eau de ruissellement est assurée facilement, l’établissement d’auvents fixés sur la partie supérieure de cette balustrade.
La pente de l’auvent doit être dirigée vers l’intérieur de la terrasse et sa largeur être nettement supérieure à celle occupée par les plantes. Pour éviter d’avoir à faire face à ces difficultés, il est préférable d’utiliser, plutôt que des espèces rustiques, des plantes capables de résister aux froids de l’hiver et aux chaleurs de l’été sans qu’il soit nécessaire de les protéger et qui puissent supporter les perturbations atmosphériques et les pollutions du voisinage.
Ce sont les espèces qui résistent le mieux en culture de plein air qui doivent être utilisées en culture sur terrasse, dans la mesure où elles comportent un système radiculaire approprié.
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