Ce facteur est le seul des cinq facteurs essentiels de croissance qui concerne exclusivement les organes souterrains des plantes dont l’ensemble constitue le système radiculaire.
L’étude du facteur sols de culture et éléments nutritifs de complément conduit à examiner trois questions, à savoir :
· Les propriétés physiques des sols ;
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· Les éléments constitutifs des sols ;
· Les conditions à respecter en matière de fertilisation.
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Propriétés physiques des sols
Les sols pouvant être utilisés pour la culture des plantes de balcon et de terrasse présentent certaines similitudes avec les sols des végétaux cultivés en pleine terre. Tous les sols de culture sont constitués de quatre éléments : l’argile, la silice (ou sable), les éléments de base calcaire (ou carbonate de chaux) et l’humus. Selon l’importance de chacun de ces éléments, on désigne par :
· Terres franches, les sols comportant en moyenne 20 à 30% d’argile, 50 à 70% de silice, 5 à 8% de calcaire et 5 à 6% d’humus. Ces terres sont les meilleures pour la culture.
· Terres argileuses, les sols comportant plus de 25% d’argile. Ces terres sont compactes et imperméables et la décomposition des matières organiques y est difficile du fait qu’elles sont toujours assez humides et froides.
· Terres siliceuses, les sols comportant plus de 70% de sable. Ces terres sont perméables et leur dessèchement est rapide. Elles s’échauffent aussi rapidement qu’elles se refroidissent.
· Terres calcaires, les sols comportant plus de 20% de carbonate de chaux. Ces terres sont généralement sèches, pulvérulentes et peu favorables au développement des racines. Les végétaux pouvant y pousser sont appelés plantes calcicoles. Ils ne se rencontrent que très exceptionnellement dans les plantes de balcon et de terrasse ; on peut citer, en particulier, les plantes du genre Lathyrus.
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· Terres humifères, les sols comportant plus de 15% d’humus (matière provenant de la décomposition de substances animales ou végétales, telles que : fumier, sous l’influence de l’air, de feuilles, tiges, racines l’humidité et de micro-organismes). Ces terres, riches en matières organiques, sont souvent acides du fait de l’excès d’eau, ce qui les rend particulièrement froides. Elles manquent de carbonate de chaux, ce qui les rend favorables à la culture des plantes calcifuges (c’est-à-dire redoutant le calcaire) ; c’est le cas des azalées et des fougères.
· Terres composées, les sols qui renferment en quantité dominante deux des quatre éléments constitutifs, l’élément le plus important étant toujours cité en premier. C’est ainsi que l’on rencontre des terres argilo-siliceuses, argilo-calcaires, silico-argileuses, silico-calcaires, silico-humifères.
Lorsqu’elles reposent sur un sol perméable, ces terres sont fertiles car leurs éléments constitutifs se complètent et se corrigent mutuellement.
Pour la constitution des sols de culture des balcons et des terrasses, les terres les plus fréquemment utilisées sont la terre franche (terre noire de jardin), la terre siliceuse, la terre composée (principalement la terre silico-argileuse) et, lorsqu’il s’agit d’espèces calcifuges, la terre humifère.
Etant donné que les arrosages ont pour effet de tasser le sol, surtout quand l’évacuation de l’eau en excédent est difficile, et d’en diminuer l’aération, on doit éviter l’utilisation de terres trop compactes, en particulier des terres argileuses.
Eléments constitutifs des sols de culture
Pour assurer leur développement normal, toutes les espèces doivent pouvoir trouver dans les sols de culture, outre les quatre éléments fondamentaux, un certain nombre d’autres éléments comportant des propriétés physiques et chimiques. Ces éléments complémentaires ont toujours une provenance artificielle, car ils sont ajoutés au sol selon les besoins particuliers des plantes.
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Parmi ces éléments complémentaires, on trouve : le sable, la terre de bruyère, le terreau de fumier et la tourbe.
Le sable
La silice — ou oxyde de silicium — ne pouvant généralement pas être utilisée à l’état pur dans les sols de culture, ce sont des composés désignés sous le nom de sable qui peuvent y être incorporés. Le sable, suivant son origine, a une consistance et une composition très variables et peut être utilisé, soit comme fondement du sol à l’occasion du bouturage, soit comme élément à incorporer afin de diminuer la compacité. Dans le premier cas, rien ne s’oppose à ce que le sable soit composé de silice presque pure.
Terre de bruyère
Celle-ci provient de la décomposition, en terre siliceuse, de végétaux appartenant aux genres Calluna et Erica, qui groupent la plupart des bruyères, ainsi que quelques plantes du genre Molinia (molinie), famille des Graminacées.
En raison de ces diverses origines, la constitution physique et chimique de la terre de bruyère est très variable. Il existe des terres de bruyère sableuse, humifère compacte, chacune présentant des propriétés différentes. Les deux premières sont perméables et possèdent une grande capacité calorique ; elles retiennent bien l’eau, mais sont difficiles à arroser, tandis que la dernière retient l’eau d’une manière excessive et contient certains éléments chimiques nuisibles à la croissance des plantes.
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Par ailleurs, la terre humifère présente l’inconvénient de se tasser rapidement et devient de ce fait imperméable à l’eau et impénétrable à l’air.
Terreau de feuilles
Les propriétés physiques du terreau de feuilles sont variables selon son origine, mais en général ce terreau constitue un milieu très perméable et est à même d’absorber jusqu’à deux fois son poids d’eau.
Les feuilles de hêtre, de bouleau, d’érable et de marronnier forment, après décomposition, les meilleurs terreaux. Toutefois, les feuilles de chêne, de châtaignier et de charme, bien que riches en tanin, ne sont pas à négliger.
Les terreaux de feuilles contiennent toujours une certaine quantité de chaux.
Terreau de couches
Il est généralement utilisé dans les différents mélanges terreux pour les plantes cultivées en pot. Il provient de la décomposition des matières fermentescibles (paille ou litière assortie de déjections animales) et entre dans la fabrication des couches utilisées en plein air pour la culture hâtée ou la culture forcée.
Dans de nombreux cas le fumier de couches est assorti d’une quantité plus ou moins grande de feuilles, afin de régulariser, au moment de la fermentation, l’accroissement de température.
Désigné souvent sous le nom de terreau de fumier, le terreau de couches s’échauffe rapidement, retient beaucoup d’eau et constitue une réserve importante d’humus. Il contient toujours une certaine proportion de chaux sous une forme assimilable, ce qui le rend impropre à la culture des espèces calcifuges, lorsqu’il est mélangé seul à la terre de bruyère.
Ce terreau peut plus que tout autre renfermer de nombreux germes de maladies, œufs et larves d’insectes. Il importe donc, avant utilisation, de le débarrasser de ces divers parasites ; la chaleur portée à un degré d’étuve est le meilleur moyen d’y parvenir.
La tourbe
Elle provient de la décomposition en marécage acide de végétaux fossiles de la famille des Cypéracées et des Droséracées et de la classe des Muscinées.
La tourbe est fréquemment utilisée dans la culture des plantes en pot, additionnée aux autres éléments constituant les mélanges terreux, en particulier à la terre de bruyère. Elle sert alors d’amendement, car elle améliore la structure du sol de culture et son pouvoir de rétention en eau.
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