La nature est extrêmement bien faite et pour preuve ; les plantes et leur incroyable manière d’adaptation à leur climat, à l’humidité atmosphérique etc.
Les réservoirs souterrains
Soumises aux caprices des saisons, les plantes ont « inventé » de nombreuses méthodes pour conserver au mieux l’eau dont elles ont besoin. Les espèces qui vivent dans les zones de faible pluviométrie ou dont les saisons, très marquées, font alterner des périodes de sécheresse et d’humidité, possèdent souvent des tissus épais et charnus.
Les racines sont rarement concernées, car elles ne jouent guère le rôle d’organe de réserve. En revanche, certaines tiges se gorgent fortement de liquide et leurs tissus sont renflés. À l’abri dans le sol, elles échappent aux forts rayons du soleil. Ce sont des bulbes, des tubercules, des rhizomes ou des caudex. Bien souvent, la plante ne survit à la saison sèche que par ces organes de réserve. Ils bourgeonnent après la première pluie pour former un nouvel individu, prêt à son tour à propager l’espèce.
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Réservoirs aériens
La lutte contre les pertes d’eau semble dans bien des cas, aussi importante pour les plantes que la reproduction. Il suffit d’observer un végétal pour imaginer la place qu’il occupe dans son écosystème. Les plantes exposées au soleil dans les régions tropicales portent des feuilles épaisses, coriaces, lustrées comme chez les palmiers, les ficus, les philodendrons et autres grands sujets.
Ces végétaux supportent quelques jours de sécheresse. En revanche, les petites feuilles fines, tendres et veloutées signalent des espèces qui se développent sous le couvert des grands arbres. Ne recevant pas le soleil direct, elles n’ont pas besoin de se protéger de ses ardeurs.
Elles vivent dans une ambiance moite et devront être arrosées à un rythme régulier et soutenu, pour que leur substrat ne se dessèche jamais.
Les feuilles amples des palmiers et des philos signalent des plantes poussant dans des contrées soumises à de fréquentes précipitations. La surface importante de leurs feuilles les rend sensibles à l’évaporation. En pratique, il faut compenser la faible hygrométrie de la maison par des brumisations.
Gorgés d’eau, les troncs renflés et charnus des yuccas et des beaucarnéa servent de réservoirs. Il en est de même pour les pseudobulbes de certaines orchidées. Les plantes qui présentent de tels organes seront arrosées de manière plus épisodique que les espèces à tiges tendres et fines ou acaules (sans tige).
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Rondeurs du désert
Les plantes des régions arides prennent un aspect globuleux, car la sphère offre, à volume égal, la surface la plus faible. Les cactées se sont arrondies, leurs feuilles se transformant en épines.
Les tissus des végétaux du désert se sont gorgés d’eau, devenant épais et charnus, d’où l’appellation « plantes grasses », ou plutôt « succulentes », c’est-à-dire « gorgées de suc ce qui est scientifiquement plus juste. L’exemple extrême est celui des « plantes cailloux » mimétiques avec les pierres du désert et qui subsistent plusieurs mois sans la moindre goutte d’eau.
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