L’ail est originaire d’Asie Centrale. Bien qu’il relève notre cuisine depuis de nombreux millénaires, il demeure relativement rare dans les potagers. Pourtant, il est assez aisé de le cultiver. Le semis de certaines variétés étant délicat et aléatoire, on préfère généralement planter les caïeux. Dans tous les cas, la culture de l’ail est simplissime. Suivez le guide !
Quand semer de l’ail ?
L’ail se plante ou en février/mars ou en octobre/novembre, suivant les variétés. Il se récolte donc au printemps ou en juillet/août. Les variétés se prêtant au semis – comme l’ail des ours – se sèment en place au printemps.
Quelles variétés choisir ?
Il existe de nombreuses variétés d’ail. Le choix sera principalement influencé par votre situation géographique et par le climat :
- L’ail rose est une variété de printemps, qui se plante donc en février/mars ;
- L’ail violet se plante en automne, mais il n’aime que les climats doux et il s’épanouit principalement dans le midi de la France;
- L’ail blanc, qui se plante en automne, appréciera un climat tempéré.
Une autre variété a la faveur des jardiniers : l’ail des ours. Cette variété a la particularité d’être entièrement comestible, des fleurs au bulbe, en passant par la tige et les feuilles.
Prudence avec les caïeux d’ail qui trainent dans la cuisine, et qu’il est tentant d’installer au potager ! Pour éviter tout risque, l’ail doit être sain. Assurez-vous donc qu’il soit certifié indemne de viroses et de nématodes.
Que faire avant de semer de l’ail (préparation etc) ?
L’ail est une plante potagère vivace peu exigeante. Il a d’ailleurs une préférence marquée pour les sols pauvres, non fumés. Il vous suffira donc de biner la terre avant de planter les caïeux ou de repiquer l’ail. Un impératif, cependant : le sol doit être bien drainé, car un excès d’humidité serait particulièrement nuisible. Si votre sol est trop humide, il conviendra donc de le mélanger une grande quantité de sable à la terre pour limiter les risques de pourrissement.
L’ail des ours fait exception à la règle, puisqu’il préfèrera un sol plus riche : un ajout de compost est donc le bienvenu.
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Comment le semer ?
On sème rarement l’ail blanc, l’ail rose et l’ail violet. On plante plutôt les caïeux (les « quartiers » qui composent sa tête). On les dispose tous les 2 cm, pointe en l’air, sur le dos (la partie bombée), en rangs espacés de 20 cm, ou en quinconce. Ce choix assure un développement rapide et moins aléatoire que le semis.
On réserve généralement le semis à des variétés spécifiques telle que l’ail des ours. Attendez que la température soit suffisante (à partir de 15°C). Mélangez un peu de terreau à la terre, à l’aide d’un croc, et semez clair. Terminez par un arrosage en pluie fine, pour ne pas déplacer les graines. Comptez 3 à 4 semaines pour la levée.
Où planter de l’ail ?
Le choix de l’emplacement dépend de la variété :
- L’ail blanc, l’ail rose et l’ail violets apprécieront un emplacement très ensoleillé ;
- L’ail des ours réclame un emplacement mi-ombragé à ombragé.
L’ail trouvera aisément sa place au potager, puisqu’il se plait en compagnie de nombreuses cultures : betterave, céleri, laitue, tomate, carotte, mais aussi rose et camomille. On évitera en revanche de l’associer aux haricots ou aux pois.
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On veillera à planter ou semer l’ail sur une parcelle qui n’a pas été occupée par une plante de la même famille l’année précédente. On évitera donc de le cultiver sur une parcelle sur laquelle on a précédemment cultivé l’ail, l’oignon, l’échalote ou le poireau.
Comment l’entretenir ?
L’ail blanc, l’ail violet et l’ail rose n’aiment pas la concurrence. Il convient donc de biner et de désherber régulièrement.
L’ail des ours s’installe durablement au jardin. La seconde année, il est recommandé de l’éclaircir. Vous pouvez procédez à un éclaircissement traditionnel, en éliminant un certain nombre de pieds, ou vous profiter de vos récoltes, en choisissant plus soigneusement les pieds que vous prélevez.
Comment arroser l’ail ?
L’ail apprécie la sécheresse. On se bornera donc à l’arroser très exceptionnellement en cas de période de sécheresse trop prolongée. L’ail des ours fait encore exception à la règle, puisqu’il réclame un arrosage régulier, une fois par semaine. Optez de préférence pour un arrosoir à pomme, afin de l’arroser en pluie fine.
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Récolter de l’ail : quand et comment faire ?
L’ail blanc, l’ail violet et l’ail rose sont prêts à être récoltés lorsque le feuillage est sec. Pour assurer une bonne conservation, récoltez-le par beau temps : il est important de laisser l’ail ressuyer pendant au moins 48H. Vous pouvez ensuite le placer dans un endroit sombre, sec et bien ventilé.
L’ail des ours se récolte au fur et à mesure des besoins. Il est possible de récolter les boutons et de les préparer au vinaigre, à la façon des cornichons, pour les consommer plus tard.
Les maladies de l’ail et que faire ?
L’ail redoute principalement la pourriture. On évitera donc l’excès d’eau. Il n’est guère vulnérable aux maladies, à l’exception notable de la rouille. Il s’agit d’un champignon dont les spores se répandent rapidement. On surveillera donc l’apparition de taches brunes sur les feuilles, en particulier en cas de pluie. Pour traiter la rouille, vous pouvez supprimer et brûler les parties contaminées et traiter au purin d’ortie. Si l’attaque est importante, vous devrez opter pour un traitement au soufre ou au cuivre.
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