Le fraisier est une plante qui semble indispensable à beaucoup d’entre nous en raison de ces petits fruits rouges, savoureux et charnus. Les grands autant que les petits se régalent avec la fraise qui peut être mangée crue, mais également en tarte, en confiture, en sorbet, qui garnit facilement un gâteau et qui est également délicieuse avec juste un peu de sucre. Fraises de bois ou fraises cultivées tout le monde les déguste avec plaisir d’autant que ce sont les premiers fruits annonciateurs des beaux jours.
Quand semer un fraisier ?
Le meilleur moment pour planter vos fraisiers est situé entre mi-août et mi-octobre, donc au tout début d’automne. Cette période est idéale, car la terre est encore chaude et l’enracinement se fait plus facilement. Les plants commenceront à donner à la saison suivante. Dans les régions plus fraîches, vous pouvez le faire plus tôt.
Les fraisiers en godets qui sont commercialisés peuvent être installés au printemps. Les variétés remontantes produisent dès la première année.
Quelles variétés choisir ?
Parmi les fraisiers, on distingue deux variétés : les remontantes que vous cueillez entre juin et jusqu’aux premières gelées, soit par vague, soit en continu. Les non remontantes qui font le plus souvent des gros fruits et qui se ramassent généralement entre la mi-mai et la fin juillet.
Si vous êtes de vrais amateurs de fraises, vous cultiverez les deux espèces pour prolonger le plaisir de la dégustation au maximum.
1. Les fraises remontantes
La Mara des bois (Fragaria x ananassa) : elle se présente sous la forme d’un fruit de petite taille et conique. Ce sont des fraises très parfumées qui rappellent la fraise des bois. Elle se récolte entre juin et jusqu’aux premières gelées. Elle se plait sur les balcons, les terrasses et les petits espaces. Elle est très productive puisqu’un seul pied permet de récolter presque un kilo de fraises. Elle est parfaite pour les débutants, car elle est facile à cultiver.
L’Anabelle (Fragaria x ananassa) : son fruit est peu sucré et peu acide, juteux et assez gros à la chair ferme et d’un rouge orangé brillant. Elle donne 3 à 5 fruits par bouquet, mais vous pouvez la récolter régulièrement durant toute la saison puisqu’elle ne connait pas d’interruption de production. Les enfants l’apprécient particulièrement et elle est peu sensible aux maladies.
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La Reine des vallées (Fragaria vesca) : c’est une véritable fraise des bois avec un parfum très délicat et un fruit de petite taille. Elle convient très bien aux jardinières et suspensions. Vous pouvez la récolter entre mai et les gelées en continu. Elle ne produit pas de stolons. Elle n’a pas une grosse productivité, mais elle est facile à réussir.
La Mariguette (Fragaria x ananassa) : son fruit est assez gros et allongé de couleur rouge orangé. Sa chair est ferme, très parfumée et sucrée. Vous sentirez une pointe d’acidité. Elle a une production très abondante entre fin mai et jusqu’aux gelées. Elle se contente facilement de petits espaces. Elle se conserve bien et sa productivité est importante. On retrouve dans cette fraise les qualités de la Mara des bois et de la Gariguette.
La Mount Everest (Fragaria x ananassa) : son fruit est rouge, de taille moyenne, savoureux et tendre. Il présente des qualités gustatives indéniables. C’est un rosier grimpant qui culmine à 1.50 mètre. Vous pouvez le palisser sur un treillage, contre un mur ou le laisser tomber d’une suspension. Il produit beaucoup de fruits entre mi-juin et les premières gelées. Ces fraises sont simples à cueillir puisqu’elles sont à portée de main.
La charlotte (Fragaria x ananassa) : son fruit est de couleur rouge sang, de taille moyenne, brillant, ferme et cordiforme. Cette fraise a un goût sucré et peu acide avec un arrière-goût de fraise des bois assez prononcé. Sa chair et moelleuse et elle se récolte à partir de juin et jusqu’aux gelées. Elle remonte facilement tout au long de la saison. C’est une variété rustique et solide. Ces fruits se conservent très bien.
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La Tarpan (Fragaria x ananassa) : ces fraisiers donnent des fruits de taille moyenne rouge vif brillant, sucrés, parfumés et juteux, allongés. C’est un fraisier au port retombant qui présente de longs stolons. Les fruits se récoltent par vague entre juin et les premières gelées. Ils se plaisent en potée et suspension. C’est une plante qui donne de nombreuses grandes fleurs rose foncé durant tout l’été. Elle offre une floraison précoce et elle est très décorative.
2. Les fraises non-remontantes :
La garriguette (Fragaria x ananassa) : son fruit est très parfumé, juteux, à la chair moelleuse, allongé et d’un rouge vif brillant. Elle se récolte entre mi-mai et mi-juin, elle est ainsi la variété la plus précoce. Il faut la déguster bien mûre ou les congeler.
La Ciflorette (Fragaria x ananassa) : son fruit est relativement gros, rouge à orangé, très parfumé, ferme et allongé. Sa chair est juteuse, fine et tendre, elle présente un très bon équilibre sucre et acidité. Elle est très précoce, vous la récoltez entre mi-mai et mi-juin. C’est une variété qui n’est pas sensible au virus. Elle se conserve facilement et sa cueillette est simple.
La Belrubi (Fragaria x ananassa) : Elle offre de très gros fruits allongés d’une couleur rouge groseille très brillant. Sa chair est ferme, très sucrée et rouge orangé. Très vigoureux, ces fraisiers présentent un bon rendement et les fruits sont récoltés entre juin et mi-juillet. Ils sont faciles à cueillir et c’est un fruit parfait pour la confiture et la congélation.
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La Madame Moutot (Fragaria x ananassa) : ce fraisier offre des gros fruits à la chair ferme et très sucrée présentant une excellente saveur. Il se récolte de début juin à début juillet et offre une très bonne conservation. C’est une variété ancienne pour collectionneurs.
La Capron royal (Fraisier musqué ou Fragaria moschata) : il donne de petits fruits à la chair ferme et juteuse et de couleur rose foncé. Ils se récoltent de mai à juin, c’est un couvre-sol apprécié pour les endroits peu ensoleillés. Sa particularité tient au fait que les tiges florales dépassent les feuilles, c’est pour cette raison qu’on l’appelle fraisier hautbois, celles-ci retombent sous le poids des fruits. C’est une variété productive et rustique qui tolère aussi bien les sols humides, le froid et qui est très résistante aux maladies.
Que faire avant de semer le fraisier ?
Avant de semer vos fraisiers, il est nécessaire de préparer votre sol, bêchez-le de manière à ôter toutes les mauvaises herbes, les racines, les cailloux et autres. Incorporez alors une fumure organique à raison de 8 à 10 kilos de fumier ou compost bien décomposé par m² et ajoutez un engrais naturel complet, en respectant les doses indiquées.
Comment semer le fraisier ?
Vous allez faire très attention à la plantation de vos fraisiers, et ce, pour une raison simple, ils resteront en place durant quelques années.
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1. Planter vos fraisiers en pleine terre
- Si vous avez décidé de mettre des plants avec racines nues en automne, il faudra raccourcir les racines légèrement et les praliner avant de les planter.
- Si vous avez un sol imperméable, plantez vos fraisiers sur butte : il faut alors surélever de 10 à 20 cm une planche de culture d’une largeur de 60 à 70 cm. Il faut laisser de la place entre deux planches. Cela va améliorer le drainage et favoriser le réchauffement de la terre au printemps.
- Il faut planter vos fraisiers en ligne et laisser un espace de 30 cm tout autour. Vous mettez le collet au niveau du sol sans le surélever ni l’enterrer. Il est plus simple d’utiliser un plantoir à bulbes.
- Dès que vous avez planté vos fraisiers, arrosez bien.
Le mieux est de les planter sur un plastique noir qui permet de conserver la chaleur et l’humidité tout en empêchant les mauvaises herbes de pousser. Pour planter les jeunes plants, percez-le simplement en croix tous les 30 cm.
Si vos plants possèdent déjà des fleurs avant la plantation, il faudra les supprimer pour éviter à la plante de s’épuiser et pour encourager la reprise.
2. Planter des fraisiers en pot ou en bac
- Prenez un contenant au fond percé de trous et ayant au minimum 25 cm de hauteur.
- Étalez une couche de tessons, de graviers, de billes d’argile… afin d’assurer le drainage.
- Plantez les fraisiers en les espaçant de 15 cm.
3. Semer vos fraisiers
Dans une terrine , mettez une couche de drainant : billes d’argile ou graviers :
- Semez de la manière la plus claire possible.
- Il ne faut pas recouvrir les graines de terre, mais il faut la tasser légèrement afin qu’elle adhère bien aux graines.
- Pour ne pas les déranger, arrosez-les avec un pulvérisateur.
- Les graines germent au bout d’une semaine ou deux.
- Durant cette période, maintenez votre substrat humide.
- Dès que vos plants ont entre 3 et 5 feuilles, repiquez-les en godets individuels.
- Laissez-les hiverner sous un châssis.
4. Multiplier le fraisier
Tous les trois ou quatre ans, il faut essayer de renouveler les pieds, car le fraisier a tendance à s’épuiser très rapidement. Cette opération vous permet de bénéficier d’une bonne récolte en permanence.
Les variétés qui donnent de gros fruits produisent des stolons. Ces derniers font de nouveaux pieds par marcottage spontané. Il faut alors les séparer du pied mère et vous pouvez alors les replanter ailleurs.
Les variétés dites des quatre saisons ne produisent pas de stolons. Elles ne se reproduisent que par division des touffes ou par semis. Il faut alors les diviser tous les trois ans.
Le semis est effectué en été, entre juillet et septembre, sous châssis froid ou en terrine et la division se fait en septembre.
5. Diviser ses fraisiers
- Sélectionnez quelques pieds parmi les plus beaux et en écartant ceux qui seraient malades.
- Déterrez alors la souche en enfonçant délicatement la bêche autour. Séparez-la en deux ou trois éclats avec bourgeons et racines.
- Replantez alors les éclats en ayant pris soin de bien préparer votre sol et de l’avoir enrichi. Coupez les racines de moitié avant la plantation. Tassez la terre et arrosez.
6. Marcotter vos fraisiers
Prenez les plants adultes les plus sains et les plus vigoureux, ils ne doivent avoir aucune trace de maladie ou de dégénérescence. Il faut être très vigilant, car avec ce système, les virus se transmettent très facilement et rapidement. Sur des pieds sains uniquement, procédez comme suit :
- Laissez les stolons se développer, conservez seulement 1 à 3 jeunes plants par stolon.
- Dès que vous constatez l’apparition de petites racines blanches, coupez les stolons pour les séparer des pieds mères et récupérez les jeunes plants qui semblent les plus vigoureux.
- Plantez-les entre août et octobre en suivant les conseils de plantation que nous vous avons détaillés au-dessus. Si la chaleur est très forte, ombrez.
Où planter le fraisier ?
Le fraisier se plante de préférence dans un sol profond et meuble, riche qui restera frais en été et qui est soit légèrement acide, soit neutre. Il faut trouver un endroit bien ensoleillé, pour les variétés à gros fruits. Les fraises des quatre saisons comme les fraises des bois supportent parfaitement la mi-ombre.
Il faut être vigilant si le sol est calcaire, le fraisier peut alors souffrir de chlorose, c’est une carence en fer qui fait jaunir le feuillage tandis que les nervures restent vertes.
Vous pouvez également le planter en pot : il suffit de mettre un mélange de terre de jardin enrichie en compost ou u terreau dédié spécialement aux fraisiers et un terreau de feuilles. Prenez un pot de 12 cm de diamètre par plant. Il existe cependant des pots spéciaux qui sont capables d’accueillir plusieurs plants.
Comment l’entretenir ?
1. En pleine terre
Si vous n’avez pas mis de plastique au moment de la plantation, il est nécessaire de pailler la plantation avec des feuilles mortes, des écorces de pin, un broyat de branches, des paillettes de lin, des cosses de cacao… dès que le sol est réchauffé. Vous conservez ainsi l’humidité nécessaire et vous retardez la pousse des mauvaises herbes. De plus, de cette manière, le contact des fruits avec la terre est limité.
Supprimez régulièrement les stolons, à moins que vous ne souhaitiez renouveler vos pieds.
Palissez les stolons du fraisier grimpant Mount Everest sur un support, une treille ou un grillage.
Il est impératif que le sol soit en permanence bien humide, surtout quand ils sont plantés dans des buttes qui ont tendance à sécher facilement.
Le fraisier supporte le froid, mais il craint les gelées printanières, dans les régions concernées, il est recommandé de mettre un tunnel pour le protéger.
Cette plante est exigeante et il est préférable de lui apporter de l’engrais naturel conçu à son attention au début du printemps et ensuite une fois la première récolte effectuée.
À l’automne, une fois les dernières fraises récoltées, il est essentiel de nettoyer la plantation :
- Supprimez les feuilles abimées et sèches, celles qui présentent des taches ainsi que les stolons.
- Brûlez-les, ne les mettez surtout pas au compost.
- Placez une bonne couche de feuilles mortes et de compost.
- Il est également possible de couper entièrement le feuillage et de recouvrir la planche d’une couche d’aiguilles de pin, cela repousse les escargots et les limaces.
2. Pour le fraisier en pot
Surveillez régulièrement qu’il soit suffisamment arrosé.
Paillez avec une matière minérale ou des coques de cacao afin de maintenir l’humidité.
Coupez les stolons au fur et à mesure de leur apparition. Ils ont tendance à épuiser la plante qui ne produit alors que peu ou pas de fruits.
Tous les ans en mars, apportez un compost en surface.
Comment arroser le fraisier ?
Un fraisier doit être arrosé régulièrement, il faut en effet que la terre soit en permanence maintenue humide.
Récolter des fraises : quand et comment faire ?
Vous récolterez vos fraises quand elles sont bien rouges et bien mûres. Il faut savoir en effet que la fraise ne va pas mûrir après avoir été cueillie. Il faut que le fruit se détache facilement du pédoncule de cette manière vous bénéficiez d’une saveur puissante.
Vous pouvez récolter tous les deux ou trois jours, faites attention en manipulant le pied pour ne pas abimer les fruits qui resteraient. Il est préférable de les cueillir le matin, elles seront plus parfumées.
Il faut manipuler ces fruits fragiles avec délicatesse et les déguster rapidement, car ils s’abiment très vite.
Les petites fraises se cueillent sans la queue tandis que les grosses fraises se cueillent avec le pédoncule.
Conserver les fraises
Avant de les équeuter, laver vos fraises délicatement sous un filet d’eau.
Elles doivent être consommées rapidement, car elles ne supportent ni les chocs ni la chaleur. Déposez-les dans un grand plat et mettez-les dans un endroit frais, à moins de 12°C. Le réfrigérateur dégrade ses qualités gustatives. Si vous en avez trop, congelez-les en coulis ou en glace.
A lire pour aller plus loin : Comment arroser les fraisiers ?
Les maladies du fraisier et que faire ?
Les fraisiers sont assez peu sensibles aux maladies et aux insectes, il faut tout de même être attentif :
Ne serrez pas les rangs pour éviter la prolifération des champignons.
La chlorose : elle se reconnait au jaunissement des feuilles et à leur dessèchement ce qui finit par faire mourir la plante. Ce n’est pas une maladie, mais une carence en fer qui est due à un sol trop calcaire.
La pourriture grise ou botrytis : elle conduit au pourrissement du fruit qui se couvre alors d’un duvet gris et qui atteint parfois la plante entière. Il faut jeter les fruits atteints rapidement. Pour l’éviter, ne faites pas de plantation trop dense et fertilisez bien vos plants pour qu’ils soient plus résistants.
La maladie de taches pourpres : elle donne des petites taches brunes ou pourpres sur les feuilles qui finissent par se dessécher. Il faut alors couper et brûler les parties qui sont atteintes. Vous pouvez ensuite enlever les feuilles qui sont séchées ou tachées. Vous nettoyez ainsi la planche à l’automne. Vous pouvez pulvériser de la bouillie bordelaise à l’automne et une autre fois au printemps avant que les fraisiers ne fleurissent.
Le phytophthora : c’est un champignon souterrain qui apporte une teinte bleutée aux feuilles qui finissent par flétrir quand il fait chaud. Les plantes restent alors fragiles et les fruits ont une saveur un peu désagréable.
L’oïdium : il entraine l’apparition d’une sorte de poudre blanche sous les feuilles, elles se recourbent alors et se teintes de rouge. Les fruits s’atrophient.
Les principaux ravageurs et nuisibles :
L’araignée rouge : elle est assez fréquente durant les périodes de grosses chaleurs et de sécheresse.
L’iule de la fraise : c’est un myriapode brun clair, qui fait 2 cm de longueur et qui évoque le millepatte. Elles apparaissent quand le temps est humide, ils s’agglutinent sur les fruits mûrs et les dévorent. Il faut pailler afin d’isoler ces insectes des fruits.
Les oiseaux sont redoutables, s’ils sont très présents, couvrez vos fraisiers avec un filet avant qu’ils ne mûrissent.
Les limaces peuvent vite envahir vos fraisiers, vous pouvez les ramasser ou les éloigner avec des pièges.