Les plantes d’intérieur ne se limitent pas à une simple valeur esthétique. La végétation joue un rôle positif sur la sensation de bien-être, et une pièce peuplée de plantes se montre plus accueillante, plus gaie, plus facile à vivre. Cela est dû à des réactions physico-chimiques connues ou toutes nouvelles…
Les plantes d’intérieur, très bénéfiques pour l’environnement
Grâce à la photosynthèse, les végétaux sont les principaux pourvoyeurs d’oxygène de la planète. Ils sont en effet capables de « casser » la molécule de gaz carbonique (C02) pour en prélever le carbone et en libérer l’oxygène. Rien qu’à ce titre, la présence de plantes est très bénéfique pour l’environnement humain, notamment dans la maison.
Par voie de conséquence, la présence de plantes réduit les maux de tête et la sensation de lourdeur des membres que l’on constate dans les pièces mal aérées. Ces propriétés ont été mises scientifiquement en évidence par la NASA dans des études réalisées dès 1974. Il en découle que le kentia (Howea forsteriana), le Spathiphyllum, le lierre, le dattier des Canaries (Phoenix canariensis) et le caoutchouc (Ficus elastica) sont particulièrement indiqués pour améliorer la qualité de l’air d’une pièce.
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En transpirant, les plantes dégagent de la vapeur d’eau, ce qui joue un rôle non négligeable dans l’humidification de l’air. Cet effet est accru par les fréquentes vaporisations dont on gratifie leur feuillage. L’amélioration de l’hygrométrie réduit les impressions de gorge sèche, mais aussi les irritations des yeux, du nez et de la peau que l’on peut ressentir dans certaines pièces, surtout lorsque fonctionne l’air conditionné ou le chauffage.
Pomper les polluants
Des études, effectuées en 1994 par des chercheurs allemands, ont montré que certaines plantes d’intérieur étaient capables d’absorber des matières nocives présentes dans notre quotidien.
Le formaldéhyde, substance toxique, très présente dans les plastiques, les matériaux de construction, le papier peint et IQ plupart des matériaux synthétiques, est absorbé en grande quantité par les tissus de la fougère de Boston (Nephrolepis exaltata), qui est de loin la championne dans ce domaine.
Elle devance de peu les plantes suivantes dont l’efficacité est similaire : dattier hain (Phoenix roebelenii), palmier bambou (Chamaedorea seifrizii) et Dracaena deremensis ‘Janet Craig’.
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Viennent ensuite : aloès, lierre, phalangère (Chlorophytum comosum), Ficus benjamina, oreille d’éléphant, Dracaena fragrans ‘Massangeana’, aréca (Chrysalidocarpus lutescens) et syngonium. En métabolisant le formaldéhyde en éléments qui entrent dans la composition de leurs tissus, ces plantes diminuent par trois la concentration de ce produit dans l’air.
Mais ce n’est pas tout. Les micro-organismes (bactéries) qui vivent au niveau des racines de la plupart des plantes sont capables d’utiliser les substances toxiques contenues dans l’air, comme une source de nourriture et d’énergie. En raison de leur développement très rapide et de leurs propriétés mutagènes, les bactéries développent en quelques jours des colonies résistantes à la substance néfaste et deviennent même d’autant plus actives qu’elles se trouvent en présence du produit.
Le monoxyde de carbone, gaz très toxique qui est dégagé notamment par les poêles mal réglés, le trichloréthylène et même le benzène sont bien absorbés par le lierre, la sansevière et l’arbre ombrelle (Schefflera actinophylla). La proportion d’ammoniac dans l’air est réduite de manière non négligeable par le palmier à cannes (Rhapis excelsa).
Les études ont démontré que les plantes qui présentent des niveaux élevés de transpiration sont les plus efficaces dans la limitation des substances polluantes à l’intérieur. Mais sachez que la durée de vie des végétaux dédiés à ce type d’usage sera forcément limitée, car une trop forte transpiration entraîne la chute du feuillage.
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Quelques conseils pratiques
Il est certain que l’action dépolluante des plantes dépend surtout de la surface de leurs feuillages. Plus le limbe est important et plus l’efficacité théorique est grande. Pour une bonne efficacité, la surface du feuillage (en cm2) doit être égale à environ deux fois le volume de la pièce (en m3). Par exemple, pour une pièce de 50 m3 (5 x 5 x 2,50 m), il faudra au moins 100 cm2 de feuillage, soit 1 m2, ce qui est fourni par une seule grosse potée de fougère de Boston.
Pour réduire les allergies
Le feuillage de la plupart des plantes vertes ayant un effet électrostatique positif, il attire de façon irrésistible la poussière et bien des particules nocives qui se trouvent en suspension dans l’air. Résultat, certaines causes importantes d’allergies sont diminuées. Il suffit de passer une éponge humide une fois par mois sur les feuilles des plantes pour les débarrasser de la couche importante de saleté qui les recouvre.
Plantes antistress
Diverses études de psychologie environnementale, réalisées en Norvège, au États-Unis et aux Pays-Bas dans des entreprises, des hôpitaux et des habitations, ont montré que la simple présence de plantes créait une réelle sensation de bien-être, aidait à la concentration, réduisait le stress et stimulait la créativité. C’est dû sans doute à une réaction primaire et instinctive qui fait que l’on se sent en général plus à l’aise dans un environnement naturel que dans un univers artificiel. Le besoin de verdure serait « génétique ». Les plantes émettent des ions négatifs, particules qui sont très utiles à la sensation de bien-être et qui manquent dans les appartements modernes.
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Les plantes ont un rôle à jouer sur l’acoustique d’une pièce
Grâce à leurs feuillages aux formes complexes qui ralentissent la propagation des ondes, les plantes jouent un rôle naturel d’absorbeur de bruit. Il suffit de placer un grand bac le long d’une fine cloison, pour améliorer sensiblement la perception acoustique dans une pièce mal isolée.
Réflexions épineuses
Il peut paraître un peu incongru d’installer des cactées tout près d’un ordinateur, en raison du caractère épineux de ces plantes. Mais en réalité, leur présence permet d’adopter une attitude plus posée, de mesurer nos gestes, de mieux maîtriser nos réactions et surtout de ranger avec plus de soin papiers et accessoires pour éviter de nous piquer. En raison de la grande solidité de ces plantes, l’entretien est limité et la longévité assurée, à condition de ne pas trop arroser.
Pour éviter tes risques de souillure par le terreau, recouvrez la surface du pot avec des petits gravillons ou de la pouzzolane, les cactées apprécieront aussi l’attention.
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