Depuis 10 ans, les oiseaux de votre jardin ont pu disparaître, ou peut-être que vous voyez moins de différentes sortes d’oiseaux dans votre jardin. En effet, l’Observatoire des oiseaux de Jardin a remarqué un déclin de plus de 40 % des populations d’oiseaux censées arriver à la fin de notre saison d’hiver. Pour vérifier cette théorie, un comptage va être organisé en France, et chacun peut participer !
Une véritable hécatombe selon les spécialistes
Le bilan est alarmant, plus de 40 % des espèces d’oiseaux de jardin ont disparu ces dix dernières années. Le chiffre a été calculé par un programme de science participative lancé en 2012, en partenariat avec l’office français de la biodiversité.
Une autre nouvelle plus que surprenante, depuis dix ans, le nombre d’oiseaux de jardin présents en hiver ne cesse d’augmenter. Mais, cette nouvelle est une fausse bonne nouvelle. En effet, cela veut dire que les oiseaux migrateurs venant du nord, et cherchant à passer l’hiver dans un endroit plus doux, s’arrêtent chez nous et ne prennent pas la peine de descendre plus au sud.
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Qu’est-ce qui pourrait engendrer un tel phénomène ?
Ce phénomène a pour conséquence, par exemple, la disparition progressive des martinets noir. Selon Allain Bougrain-Debourg, cette disparition peut avoir comme explication, le changement des façades, “Cela obstrue les cavités où nidifient les oiseaux”. Il faut donc protéger les oiseaux de jardin de l’hiver.
Par ailleurs, il y a aussi la disparition de certains insectes, source de nourriture principale de ces oiseaux qui expliquerait la disparition ou la baisse de chiffres de certaines espèces. La disparition des insectes est, elle, due au fait que l’utilisation des pesticides soit banalisée, ce qui endommage leur habitat naturel. La disparition entraîne la baisse de fréquence :
- des martinets noirs
- des Verdiers d’Europe,
- des mésanges bleues
- des charbonnières
Si nous voulons préserver ces petits oiseaux, c’est tout un mode de vie qui doit être changé, et l’agriculture qui doit être revue, affirme le président de la LPO.
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La migration des oiseaux a évolué
Lors de l’arrivée des jours froids, les oiseaux ne descendent plus au sud. Comme évoqué précédemment, on enregistre certes une baisse des oiseaux de jardin durant nos beaux jours, mais une augmentation de ces derniers lorsqu’il fait froid. Ces oiseaux présents dans nos jardins l’hiver sont en réalité des oiseaux provenant du nord, de l’est et pour certains même d’Allemagne.
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Ils viennent se réfugier chez nous où les hivers sont plus doux au lieu de descendre un peu plus au sud pour se réfugier dans les campagnes comme ils ont pu le faire quelques années auparavant.
En Grande-Bretagne aussi, ils ont enregistré certaines modifications, ils ont, en effet, une augmentation de fauvettes à tête noire, explique un chercheur. Ils ont pu expliquer ça avec la nourriture, parce qu’en Angleterre, il y a beaucoup d’amoureux des oiseaux, qui installent des mangeoires artificielles dans leurs jardins. Ce qui permet aux fauvettes de rester plus au nord au lieu de faire un long voyage plus risqué.
Ce phénomène est d’autant plus impressionnant que les chercheurs ont également noté une évolution morphologique de ces fauvettes restant dans les pays du nord. Elles auraient un bec plus long et plus fin, pour se nourrir plus facilement dans les mangeoires artificielles, et des ailes plus courtes dues au fait qu’elles parcourent des distances plus courtes.
En revanche, même si l’on enregistre une augmentation l’hiver, cela ne vient pas contrebalancer la disparition de l’été, cela n’a même aucun effet. C’est une situation qui reste alarmante.
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Les données enregistrées
Les données enregistrées reposent sur de simples observations de personnes comme vous et moi, de simples citoyens, mais ces données sont confirmées par les chercheurs. La LPO affirme que l’Observatoire est “le plus important dispositif français de sciences participatives impliquant le grand public”.
On vous le prouve : en 2012, 3 000 jardins ont été recensés, en 2022, il y en a entre 20 000 et 25 000. En plus, en dix ans, ils ont réussi à récolter entre 80 et 90 000 participants. Ces données et activités ne sont pas à prendre à la légère, ils suivent des protocoles très stricts pour fixer des tendances.
Les protocoles sont stricts et doivent être respectés à la lettre. Cependant, ils ne sont pas compliqués à exécuter, pour que chacun d’entre nous puisse le faire.
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