Les équipements de salles de bains sont proposés en une multitude de formes, matières, coloris et dimensions pour vous permettre de réaliser l’aménagement idéal. Mais dans la pratique, il existe un certain nombre de contraintes architecturales et budgétaires avec lesquelles il faut composer. Les pistes à suivre, pour réussir l’installation adaptée à vos désirs…
La configuration de la pièce, les installations d’eau et d’électricité, le nombre et le mode de vie des futurs utilisateurs… autant d’éléments à prendre en compte. Si l’endroit est spacieux, toutes les options sont possibles. Mais dans un local n’excédant guère 4 m2 (moyenne nationale) et dont les murs sont rarement d’équerre, on doit faire des compromis, L’astuce et le bon sens priment.
- Pour optimiser l’espace, on peut installer des appareils d’angle, choisir un lavabo et des meubles suspendus qui dégagent le sol et facilitent l’entretien. Autre possibilité, inverser le sens d’une porte s’ouvrant à l’intérieur de la pièce ou la remplacer par un panneau coulissant.
- Quelques miroirs créent un effet de perspective et des spots halogènes rendent la pièce lumineuse. Des teintes claires, des mosaïques, des petits motifs animent les murs, tout comme des accessoires colorés.
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Les bonnes questions
Douche ou baignoire ? Lorsqu’on a le choix, c’est avant tout une affaire de style de vie. Dans cette optique, la baignoire-douche constitue un bon compromis. Lavabo ou meuble vasque ? Un lavabo sur colonne occupe une place relativement importante, au détriment du rangement. Le meuble vasque est à cet égard plus fonctionnel.
L’importance des rangements se détermine selon la superficie du lieu, et ce que l’on doit y ranger. Quant au bidet, il tend à disparaître complètement des salles de bains au profit d’une cabine de douche indépendante, d’un lave-linge… ou de rangements.
La douche : espace tonique
Le receveur détermine le volume et la forme de la cabine. Il peut être surmonté de parois minces (en verre ou acrylique) ou maçonnées : carreaux de plâtre hydrofuge, panneaux de polystyrène extrudé à carreler etc.
Le rideau souple offre une alternative bon marché, mais il laisse passer l’eau et son nettoyage est plutôt malaisé.
Formes et dimensions
Carré ou rectangulaire, le receveur peut s’installer partout : en angle, en plein mur, en niche… dans les limites de l’espace disponible. Les modèles carrés ont des dimensions courantes de 70, 80, 90 ou 100 cm de côtés, le plus petit mesurant 60 x 60 cm. Les formats des receveurs rectangulaires vont de 70 x 90 cm à 80 x 120 cm.
Les receveurs d’angle sont proposés en versions quart-de-rond ou à pan(s) coupé(s). Dans les deux cas, la longueur des côtés droits est de 80 ou 90 cm. La forme du bac à pan coupé, appelé aussi pentagonal, permet de l’installer à côté une baignoire asymétrique ou d’un lavabo sans gêner l’accès.
L’installation
Les receveurs du commerce sont soit à poser, soit à encastrer. La forme de la cuvette peut suivre celle de l’appareil ou adopter un dessin particulier : sa profondeur varie de 4 à 8 cm pour les extra-plats, à plus de 20 cm.
Les modèles à poser au sol ou à encastrer dans celui-ci nécessitent l’installation préalable d’une évacuation verticale (à travers le plancher). Le choix de les surélever sur un socle, en polystyrène ou maçonnerie, permet d’y raccorder une évacuation latérale. Ce qui est plus simple et s’effectue lors de la pose.
Les parois minces
Montées sur profilés d’alu anodisé ou laqué, elles sont disponibles en verre « sécurit » ou en acrylique. Le verre a le vent en poupe : facile d’entretien, il est présenté sous différents aspects : dépoli, granité, teinté, sérigraphé…, Principaux inconvénients : il est lourd, peut se casser et nécessite une prise de mesures précise (pas question de rectification après coup). Choisissez-le de 4 mm d’épaisseur au moins (6 mm maxi).
L’acrylique est plus léger et se travaille aisément, permettant des ajustements in situ à la scie sauteuse ou circulaire, voire à la scie à métaux. Nettement moins sensible aux chocs que le verre, il présente en outre l’avantage d’être plus chaud au toucher. Principal inconvénient : il se raye et se ternit au fil du temps. Epaisseur mini : 2,5 mm.
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Quelles portes ?
Les portes battantes ou pivotantes, simples ou doubles, sont très confortables à utiliser, mais nécessitent un débattement suffisant pour leur ouverture (vers l’extérieur). Gain de place par excellence, les coulissantes et les pliantes n’empiètent pas sur la pièce.
Mais au chapitre des inconvénients, les premières ont une largeur d’accès un peu plus limitée, tandis que les secondes débordent vers l’intérieur de la douche lorsqu’on les replie. Obligeant parfois à se contorsionner.
La baignoire : espace detente
Elle aussi multiplie les astuces pour favoriser le gain de place. Outre les modèles d’angle, elle devient asymétrique et s’équipe d’un coin douche pour entrer dans les petites salles de bains. Le summum du bien-être et de la détente étant apporté par les modèles « balnéo ».
Formes et dimensions
Les classiques baignoires rectangulaires mesurent en moyenne 160/170 x 70/75/80 cm. Les plus petites font 90 à 150 x 65/70/75 cm, les plus spacieuses 180/185/190 x 80/85/90/110 cm. Les profondeurs courantes s’échelonnent de 40 à 50 cm. Certaines baignoires de forme plus particulière (ovoïde par ex.) mais s’inscrivant dans un rectangle, atteignent 210 x 110 cm.
A noter : on trouve aussi des modèles hexagonaux de 180/190 x 80/90 cm chez quelques fabricants.
Les baignoires d’angle présentent un bord extérieur arrondi avec, le plus souvent, une cuvette ovale. Certaines intègrent un siège moulé, des accoudoirs, un appui-tête… Les côtés mesurent 110, 120, 130, 135, 140 ou 150 cm. Il existe également des modèles d’angle asymétriques, très pratiques dans les petites salles de bains : elles savent jouer des coudes pour se compléter d’une douche ou d’un accessoire de rangement. Dimensions courantes 160 x 90/100 cm.
Très fonctionnelle, la « deux en un » qui s’équipe d’un pare-douche dont la forme spécialement étudiée permet de se doucher.
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L’installation
La majorité des baignoires s’encastre dans un coffrage (préfabriqué, maçonné…) à carreler ou à peindre. Outre certaines versions moulées et des copies « d’ancien » qui se posent telles quelles, il existe des modèles proposés avec tablier d’habillage (en option) qui simplifient grandement la pose et la finition.
A chacun sa baignoire
Si une baignoire étroite n’est pas la solution la plus confortable, attention de ne pas choisir trop large. Pour être à l’aise, vos bras doivent pou- voir s’appuyer sur les bords, sans s’écarter exagérément.
De même, mieux vaut choisir une longueur de baignoire qui n’oblige pas à trop plier les genoux.
Autres éléments de confort : un appui-tête et des accoudoirs pour se relaxer, une large plage pour y déposer les produits du bain, etc.
A prohiber : le porte-savon en céramique incorporé au carrelage au niveau du coude ou de la tête. Ce que continuent de faire certains constructeurs mal avisés…
Les lavabos
Cette appellation désigne en fait trois types d’appareils : les lavabos proprement dits, les vasques et les plans-vasques. Relativement encombrants, les premiers s’adossent au mur et se posent sur des consoles murales, avec ou sans colonne pour cacher l’évacuation.
Les vasques, elles, sont conçues pour s’encastrer dans un plan (préfabriqué, ou réalisé de toutes pièces), ce qui permet de les intégrer à un meuble. Comme les lavabos, elles existent en porcelaine ou en acrylique. En revanche, elles sont aussi proposées en tôle émaillée.
Les dimensions des lavabos varient beaucoup selon les modèles, et leurs formes bien sûr. Par exemple : 50 x 40, 60 x 48, 70 x 52 ou 56 cm, etc. Même variété pour les vasques encastrables, si ce n’est que les plus grandes n’atteignent pas les dimensions des lavabos les plus spacieux.
Les plans vasques, simples ou doubles, sont moulés d’une seule pièce en résine de synthèse. Par rapport aux vasques, ils simplifient notablement l’installation mais sont aussi nettement plus chers.
Certains modèles comportent une cuvette décentrée (à droite ou à gauche) afin d’offrir une plus grande surface pour poser les objets de toilette. Les largeurs courantes vont de 70 à 105 cm pour les modèles simples, jusqu’à 140 x 55/60 cm pour les doubles.
Les principaux matériaux
La céramique (grès, porcelaine vitrifiée) s’utilise uniquement pour les « petits » appareils receveurs de douche, lavabos, bidets, WC. Très facile à entretenir, elle est a contrario assez fragile aux chocs (éclats, fissures),
L’acier émaillé (baignoires surtout, parfois receveurs et vasques) est lui aussi facile à nettoyer et de plus, bon marché. Mais il est sonore et froid au toucher l’eau chaude du bain perd assez vite ses calories. Par ailleurs, l’émail résiste mal aux chocs.
De plus en plus rare, la fonte émaillée est moins sonore mais tout aussi froide. En outre, elle est très lourde et d’un moulage coûteux.
L’acrylique (lavabos et baignoires) gagne sans cesse du terrain. Offrant une grande souplesse de fabrication, il est léger, peu sonore, agréable au contact et anti-dérapant. Toutefois, il a tendance à se rayer et certains modèles bas de gamme manquent de rigidité.
La robinetterie
Qu’elle soit destinée à la douche, à la baignoire ou au lavabo, elle appartient à deux catégories : les mélangeurs et les mitigeurs, proposés dans tous les styles.
Ces appareils adoptent presque tous, désormais, des têtes ou cartouches céramiques qui durent bien plus longtemps que les joints souples.
Système le plus ancien, le mélangeur comporte deux robinets (eau chaude, eau froide) avec lesquels il faut jouer à chaque fois pour obtenir la température désirée. Le robinet peut être mono- trou ou « trois trous » : dans le premier cas, boutons et bec forment un tout, dans le second ils sont indépendants.
Le mitigeur regroupe sur une unique manette ou levier la commande d’arrivée d’eau et le réglage de la température. Une fois réglée, celle-ci est automatiquement maintenue. Mais il peut y avoir des hausses ou des baisses liées au débit ou au type d’énergie utilisée.
Avec un mitigeur thermostatique, qui règle de lui-même le débit d’eau chaude et froide pour respecter la température affichée, la température est constante. Cet appareil s’impose dans la doucher si l’on veut s’éviter… les douches écossaises. Il comporte de plus une butée empêchant de dépasser les 38 degrés, ce qui est une sécurité importante pour les enfants.
Le mitigeur thermostatique permet d’économiser 30 % par rapport à un mitigeur mécanique qui, lui-même, est déjà de 10 à 15 % plus économe qu’un mélangeur. Le nec plus ultra, le thermostatique muni d’un bouton vert et qui permet, si on le souhaite, d’économiser 10 à 20 % supplémentaires, sans nuire au confort d’utilisation.
Hydrothérapie, le plaisir
La colonne d’hydromassage connaît un succès grandissant. Compacte, elle concentre tout l’équipement de la douche traditionnelle et offre en plus des douchettes latérales (ou hydrojets). D’un coût raisonnable, facile à installer, elle est livrée avec deux flexibles de raccordement : une pression de 2,5 bars et un diamètre de tuyauteries de 14/16 suffisent.
Plus sophistiquée, et bien sûr plus coûteuse, la cabine intégrale offre un confort optimal : buses orientables et réglables, siège moulé ou amovible, accessoires de rangement, etc. Carrée, rectangulaire, arrondie, elle a sensiblement le même encombrement qu’une cabine ordinaire, Il en existe de deux types : avec branchement direct sur l’arrivée d’eau, ou à recyclage (à la façon d’une baignoire balnéo).
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