Depuis mardi 5 décembre, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a remis en cause l’utilisation du produit Sniper 1000 EC DDVP. Bien qu’il ait été interdit, l’institution rapporte que près de 206 personnes y ont été exposées entre janvier 2018 et juin 2023.
Sniper 1000 EC : un insecticide aux conséquences dévastatrices !
Le dichlorvos, qui est une substance contenue dans cet insecticide, est classé comme mortel par le simple fait de l’inhaler, l’ingérer, ou de le toucher.
Selon l’Anses, il peut être à l’origine de troubles neurologiques ou respiratoires, des pertes de connaissance ou des allergies cutanées.
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Toujours selon les rapports de l’agence, bien que les intoxications signalées soient bénignes, environ 10 % étaient de gravité moyenne, dont trois décès. Le plus récent étant un octogénaire lyonnais.
D’ailleurs, une enquête a été ouverte pour « mise en danger de la vie d’autrui » et de « vente non autorisée de produit dangereux ».
Selon Juliette Bloch, directrice des alertes et des vigilances sanitaires à l’Anses : « les gens utilisent un récipient pour diluer qui n’est pas identifié comme étant un flacon dangereux qui n’a pas de bouchon sécurisé », augmentant ainsi les risques d’accidents.
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Dans un entretien avec BFMTV, Alexandre Woog, chef d’une entreprise spécialisée dans la désinsectisation, explique que le recours au produit Sniper était souvent un choix pour des personnes ayant des difficultés financières.
À titre de comparaison, un traitement traditionnel contre les punaises de lit coûte approximativement 400 €.
Des intoxications qui montent en flèche !
Bien qu’il soit interdit, cet insecticide semble être toujours disponible à l’achat via des « circuits illégaux », explique Alexandre Wong.
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Les intoxications ont connu une forte hausse depuis le début de l’année à cause de la recrudescence des punaises de lit.
Juliette Bloch nous explique que, bien que ces nuisibles aient envahi beaucoup de domiciles et de lieux publics, personne n’est étonné de voir que des produits efficaces, comme le Sniper 1000 EC, peuvent séduire un public qui n’est pas mis en garde.
Face à une médiatisation massive des punaises de lit, les autorités tirent la sonnette d’alarme, rappelant la dangerosité de ce produit.
D’ailleurs, Rappel Conso sensibilise les consommateurs sur son propre site en les invitant de ne plus utiliser les flacons de Sniper 1000 EC, une alerte que vous pouvez lire en bas de la page d’accueil du site.
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SNIPER 1000EC
Motif : substance active biocide (dichlorvos) INTERDITE dans l’Union Européenne
Risque : Intoxicationhttps://t.co/gHsscNaL5B pic.twitter.com/iCKWSCdvvj
— RappelConso (@RappelConso) November 9, 2023
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La présence de punaises de lit n’implique pas forcément l’usage d’un produit qui peut nuire à votre santé. N’hésitez pas à contacter un professionnel ou un centre antipoison pour savoir si la substance est autorisée, ou non, à l’usage.